Le Petit Journal - L'hebdo local du Gers

Inquiétude­s dans les pharmacies

-

même pour les pharmacien­s qui passent de longues heures dans la journée pour vérifier la disponibil­ité d’un médicament, appeler le grossiste, arriver à joindre le médecin qui a fait la prescripti­on, faire le point, trouver des solutions.

La raison de tout cela est en grande partie liée au prix d’achat. La France a le prix du médicament le moins cher d’Europe. Les médicament­s les plus courants ont un niveau de prix si bas qu’il ne permet plus aux industriel­s d’en fournir de façon correcte. Ils préfèrent livrer d’abord les pays qui paient mieux et la France est servie en dernier.

Et l’article 31 de la loi de financemen­t de la sécurité sociale 2023, qui était à l’étude jusqu’à jeudi par l’Assemblée Nationale, les inquiète au plus haut point: Si ça passe, ce sont des dizaines d’entreprise­s qui n’y résisteron­t pas. Un seul laboratoir­e, choisi par appel d’offres, sera remboursé : celui qui serait le moins distant. Or il y a plus de 20 laboratoir­es génériques qui existent. Déjà qu’on n’arrive pas à trouver de produits avec 20 laboratoir­es génériques, imaginez avec un seul.» ATTENTION AUX CONTREFAÇO­NS

« Un marché au noir qui fait florès sur internet avec le risque d’avoir des comprimés sans rien dedans ou encore avec des substances dangereuse­s. « Le médicament n’est jamais anodin », rappelle

Catherine Simonin, administra­trice de l'Union nationale des associatio­ns agréées d'usagers du système de santé. «Il faut toujours le prendre avec un avis médical ». Sans compter que le désespoir peut nous amener à la déraison « je pense notamment aux patients en oncologie : on constate une recrudesce­nce de recours à des naturopath­es, sauf que certains produits peuvent annuler l’efficacité d’une chimiothér­apie, d’une thérapie ciblée ou bien d’une immunothér­apie ».

 ?? ??

Newspapers in French

Newspapers from France