Le Petit Journal - L'hebdo local du Gers
Un manque de producteurs au marché au gras
Effectivement lorsque l’on voit la salle de découpe de gras de la Belle Marie à Eauze qui accueille un UNIQUE apporteur attendu comme le Messie par une quarantaine de clients potentiels...
L’une des deux coprésidentes de la commission d’expansion économique Monique Molas, qui parle en connaissance de cause puisqu’elle-même conserveur de canards, trouve plusieurs causes à cette raréfaction des apporteurs de gras.
Premièrement, l’ouverture des marchés en octobre n’est pas du meilleur effet ; ensuite la grippe aviaire qui a frappé et qui frappe la France n’a rien arrangé, car la claustration a eu pour effet de retarder l’engraissement. En outre et ce n’est pas la moindre des causes, le nombre d’engraisseurs diminue chaque année alors que la demande est toujours constante. Mais à terme, les clients n’auront que la possibilité de s’approvisionner auprès des grandes conserveries, ce qui empêchera les clients habitués à ces marchés, dont celui d’Eauze, de pouvoir préparer le foie gras, confits et autres magrets.
C’est, sauf revirement, un pan de la tradition paysanne gasconne qui disparaîtra.