Le Petit Journal - L'hebdo local du Gers
Grève des laboratoires de biologie médicale du 14 au 16 novembre
«L’URPS Biologistes, les syndicats et l’ensemble des acteurs de la profession groupés en un collectif, l’Alliance de la Biologie Médicale, lancent un préavis de grève, du 14 au 16 novembre, face à l’arrêt des négociations et à la remise en cause des engagements qu’avait pris publiquement la semaine dernière, M. Thomas Fatôme, directeur général de la Caisse Nationale de l’Assurance Maladie.
La survie de la biologie médicale de proximité est en jeu
Le gouvernement, en recourant au 49.3 sur le vote du PLFSS 2023 (Projet de loi de financement de la sécurité sociale), prévoit un “rabot” durable des financements de la biologie courante, pour un montant de 250 M€ sur les actes de biologie courante, avec d’autres baisses prévues sur les années suivantes.
Cette rupture des accords paritaires qui régulent le secteur depuis 9 ans, risque d’occasionner la fermeture des laboratoires de proximité dans les déserts medicaux. En conséquence, de nombreux patients perdraient un accès aux analyses médicales, avec des risques de perte de chance pour eux. La biologie a déjà fait realiser 5,2 milliards d’euros d’économies à la CNAM en 9 ans et n’a cessé de voir son coût diminuer malgre l’augmentation du nombre d’actes realisés.
Dans les faits, cette grève se manifestera par la fermeture au public de tous les laboratoires de biologie medicale de proximite, du 14 au 16 novembre 2022, avec une possibilite de reconduction de la grève.
En cas d’urgence, les patients seront invités à se rendre dans le service d’urgences de l’établissement de sante le plus proche. Chaque laboratoire fermé affichera sur sa devanture les établissements de repli. Tous les laboratoires d’établissements de santé continueront de fonctionner normalement pour les patients pris en charge via un service d’urgences et les patients dejà hospitalises. Ils seront fermés au public externe. Les dialyses continueront quant à elles d’être assurées, tout comme les bilans de chimiotherapie prélevés à domicile par les infirmiers en soins généraux libéraux et en Hôpital De Jour dans les etablissements.»