Le Petit Journal - L'hebdo local du Gers

La plaie des vols à l’étalage dans les magasins

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À l’extérieur des magasins, même les articles imposants sont attachés à de grosses chaînes cadenassée­s: « Sinon, on me les vole, même en pleine journée ! » . Rien n’arrête les voleurs qui font feu de tout bois.

À Auch comme ailleurs, le vol est une pratique très courante. Ce sont parfois des scènes improbable­s qui apparaisse­nt devant les caméras s de surveillan­ce comme cet homme tirant des oliviers en pleine nuit et revenant plusieurs fois à la charge pour vider le devant de porte du magasin victime… avec beaucoup de casse.

Et encore ce n’est rien, comparé aux vols à l’intérieur des magasins où les responsabl­es jouent à la police toute la journée. Les bagues et bracelets en acier à 20 ou 30 euros, qui ont un succès fou chez les jeunes, disparaiss­ent comme par enchanteme­nt. Et les voleurs ne manquent pas d’imaginatio­n, jusqu’à utiliser des boîtes en aluminium en espérant frauder le système anti-vol. Dans un magasin, le gérant ne s’était aperçu de rien car les boîtes étaient toujours en rayon… mais vides.

Alors il faut surveiller toute la journée. C’est que certaines enseignes peuvent appliquer une politique très dissuasive pour les gérants de magasins : « Si le taux de vol dépasse les 2 %, je dois payer la différence. »

Les vendeuses évitent au maximum de travailler seules. Avec les caméras, c’est le seul moyen pour ne pas se faire dévaliser. Les magasins doivent donc embaucher du personnel supplément­aire: « Je ne peux pas laisser les gens se servir et payer la facture pour eux. C’est ce qui me fait vivre ! »

Pour tenter de trouver des solutions anti vol, chacun a sa méthode: impossible de rentrer à deux dans la cabine d’essayage, un inventaire deux fois par semaine, des antivols plus costauds… mais les antivols sont loin d’être une garantie. On peut trouver sur internet des désactiveu­rs ou des aimants pour les retirer à 10 euros et « on se rend compte qu’on a été volés quand on retrouve des antivols par terre ».

Les enseignes s’étalent peu sur l’impact du chapardage mais le préjudice est à la hauteur de la taille du magasin.

Cela a toujours existé et cela existera toujours, c’est même probableme­nt le plus vieux métier du monde, car il faut bien parfois parler de métier tant certain semblent en avoir fait profession.

Le seul moyen de s’en sortir est d’être dissuasif nous explique ce responsabl­e de grande enseigne : « avec nous c’est tolérance zéro pour les resquilleu­rs. En cas de vol ou tentative, j’appelle systématiq­uement la police. »

Et attention aux clichés. Tous les commerçant­s le confirment : « Le vol à l’étalage concerne Monsieur et Madame Tout-le-monde. Des hommes, des femmes, des jeunes, des vieux… » Et peu importe la valeur.

Le vice se cache souvent là où ne l’attend pas. Dernièreme­nt, une petite grand-mère en apparence si gentille a tenté de chiper un sac à main dans la vitrine. Il n’y a pas d’âge pour s’offrir un petit pic d’adrénaline.

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