Le Petit Journal - L'hebdo local du Gers
«Si je me tais... les pierres crieront !»
Une création de la Cie FOLHELIOTROPE sur un texte inédit de Jean-Yves Leloup, mise en scène et interprétation Veronika Viviane Dimicoli, création musicale et interprétation Nirina Ralaivola, traduction des paroles du Christ en syriaque Père Youhanna Geha, costume Marianne Monty. Cette pièce a été créée au monastère SaintMichel du Var le 23 juillet 2016 lors de la fête de Sainte Marie-Madeleine.
Du fond de l’obscurité, du fond des âges, une voix de femme se fait entendre. Elle parle, de cette difficulté à dire pour témoigner de la présence de Celui qui lui a redonné la Parole et la Vie Yeshoua, le Christ, son Rabbouni. Commence dès lors le récit de Celle qui fut témoin du plus grand miracle de tous les temps, de Celle qui fut l’Apôtre des apôtres
Marie-Madeleine. Sur un plateau nu, qui se dévoile peu à peu, avec, pour seul décor, des branchages et des pierres, en référence à la forêt de la Sainte-Baume où, selon la tradition provençale, Marie-Madeleine se retira en ermite les trente dernières années de sa vie, une femme apparaît, habillée de cette longue tunique et de ce voile que portaient les femmes au temps de Yeshoua pour dire une parole nue de chair et d’âme en Vérité et en Esprit. Une parole qui nous fait revivre ce temps des apôtres et des premiers disciples. Une parole qui témoigne de la gloire du Christ mais aussi de Son humanité, de Sa Passion et de Sa Résurrection. Une parole qui témoigne du cheminement spirituel de Marie-Madeleine, de son long cheminement vers l’Amour du lent travail de Révélation qu’a accompli en elle : « Celui qui délivre des enfermements » « Celui qui tire du coeur Son pouvoir » « Celui qui a donné Sa vie pour Ses amis » « Celui qui a montré que l’Amour était plus fort que la mort ».
L’interprétation des parties musicales et chantées, Nirina Ralaivola jeune compositeur-interprète a su se mettre au service du texte une profonde sensibilité.