Le Petit Journal - L'hebdo local du Lot

Moulins de Bargolouno, histoires d’eaux et vieux papiers

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Vers 1660 Mouly Bernàt était tenu par les Las Bouygues exploitant à Préniac 5 ha de terres tenues en fief du Roy, le plus gros Mas de ce Capmas, Raymoun Réy tenait d’autres terres en fief royal et , sous Préniac, sur la Bargolouno le Moulin de La Martinio dit Mouly da Ràymoun plus de 300 ans après la mort de celui-ci. Frescàty, à St- Daunès marque la rupture de pente de la Bargolouno aux berges en talus raides , origines de son nom, signe du rôle de St -Daunès dans la géographie historique du Val. Vers 1480 Pierre de Solabellis, notaire à Montcuq, dresse en latin truffé d’occitan un acte concernant le Mouly et le Fach , terres récemment remises en valeur par défricheme­nt , de la Bôria, Bôrio en Oc parlé actuel, dit se trouver aux bords de Bargolouno sous le Fach et Bôria de La Bouysse. Les confronts, Garde d’Orguelh, Gual de Cournou,Terres de Pons Las Bouygues ,dit de Pech

Càussén, d’Arnald de la Riganaria, Capmas de Prenhac, chemins de St -Daunès à Cahors, à Prenhac, à Castelnau , ne laissent aucun doute : il s’agit du Moulin dit depuis de Bacou, nom venant de ce que ce moulin était exploité paisibleme­nt , notoiremen­t et depuis des temps immémoriau­x, par un consortium de deux familles de St-Daunès les Da Crutz ,La Croix, hérétiques au 13°s ? et les Bacou, nom de même origine que Bagat. Les deux familles tenaient La Bouysse et Le Moulin de La Bôria en emphytéose perpétuell­e, fief per ara et per tostemps concédé par les Ramond ,sires de Folmont. Jeanne de Ramond,fille et héritière de Pierre de Ramond, sénéchal du Roy en Quercy vers 1460 ,est représenté­e, régime dotal , par son époux Jean de Montaigu. Jeanne perçoit cens et rente d’une émine de Froment /an et 2 sols de Cahors de droit de mutation pour La Bouysse et le moulin de La Bôria. Bôria désigne toute exploitati­on née de défricheme­nts vers 11° /13°s. Que le Moulin de la Boria ait été affecté de terres formant un Fach après la Guerre de Cent Ans renvoie aux retraits du Front Pionnier extrême de défricheme­nt de 1300/1330 et signifie que les lieux furent abandonnés entre 1350 et 1450. Or vers 1480 l’acte de M° Solabellis précise que les stipulatio­ns reprennent celles d’un acte de

1337 de M°Pierre Arnald de Pech-Lestergio concernant ce même moulin aujourd’hui dit de Bacou et qui vu la mention de sols de Cahors ,monnaie disparue depuis 1329, devait donc fonctionne­r bien avant !

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