Le Petit Journal - L'hebdo local du Lot
L'erreur est humaine
«Apprendre, entreprendre, c'est toujours prendre le risque de se tromper. Le bon sens populaire le rappelle, qui dit que seul celui qui ne fait rien ne se trompe jamais. S'il est déjà compliqué de pardonner leurs erreurs aux autres, il est encore plus difficile de se pardonner les siennes. Nous courons tous après un idéal pas toujours réalisable. L'impatience aidant, les faux-pas sont considérés comme des fautes.
Dans toute situation impliquant une prise de décision ou de risque, il y a toujours une part d'imprévisible. Apprendre à se pardonner est essentiel pour retrouver confiance en soi, assumer la responsabilité de ses actes et affronter sereinement les conséquences de ses erreurs.
Il s'agit tout d'abord de se méfier du perfectionnisme d'où naissent l'insatiabilité et la frustration, conséquences du «toujours plus» et surtout toujours mieux que le voisin. Il s'agit de limiter la pression du résultat, héritée de notre éducation qui donne trop d'importance à la notion d'échec. Notons à ce propos une évolution bienvenue aujourd'hui chez les pédagogues, comme l'expose Jean-Pierre Astolfi dans son ouvrage «L'erreur, un outil pour enseigner» qui fait autorité sur ce sujet.
Regrets et culpabilité sont stériles et dangereux. Nous ne sommes pas des super héros. Nous faisons des erreurs et ce qu'elles nous enseignent nous permet de nous corriger et de nous améliorer. Il y a aussi des erreurs heureuses qui s'avèrent, après coup, être la seule bonne décision, anticipée par notre intuition.
Considérer dans notre histoire personnelle nos succès mais aussi nos échecs favorise notre adaptabilité face aux situations les plus difficiles. Une erreur n'est pas fatale et peut nous rendre plus forts.
La perfection n'est pas de ce monde et vouloir l'atteindre est une chimère source de souffrance.