Le Petit Journal - L'hebdo local du Lot
Le chêne, la Ste-Anne et quelques mystères
Le temps de l’hiver est, ainsi le veut un dicton, l’inverse de celui de la Ste-Anne, 4 août, fête proche de celle celtique de toutes les abondances, fixée par la christianisation au 1er Août, en Oc Goulo d’Agoust, jour où la Gaule romaine célébrait ses rites festifs d’abondance des récoltes, notre St-Pierre ès Liens, un des sommets de l’été. A Montcuq c’était, au 19°s. Et jusque vers 1965, une des grandes foires attirant tous les pays d’entre Garonne et Lot, foire inondant de boeufs et de veaux tout l’espace allant de l’actuelle Poste à l’Office de Tourisme et même plus. Rues noires de monde, pleines de marchands et de clients, signe de richesse et d’abondance, les moissons s’achevant. D’où le dicton sur la Ste -Anne et l’hiver, saison de mangeailles et de chaudes boissons fortes au cantou, le coin du feu, chaud et confortable? Si le Quercy, Pàgus Katurkinus latin, fut Pays des Sangliers Combattants (Sangliers signifiant Druides) sens de Catu Turki devenu Katurki, et non du Chêne, Quercus latin à prononcer Kwérkous, le Chêne par la quantité de glands (donnant une farine base d’un pain très nutritif) présage les froids à venir, beaucoup de glands annonce de grands froids. Les derniers chasseurs-cueilleurs et 1ers paysans, vers – 8000/- 6000, mangeaient glands, grains et fruits sauvages séchés et conservés dans les grottes perchées de nos falaises. 2018 a été abondant de fruits cultivés et sauvages mais peu productif en glands contrairement aux automnes précédents qui furent pourtant suivis d’hivers doux. Le chêne fut en gaulois Càssi, Occitan CAssé (accent tonique sur CA) et ses dérivés Cassàn, Cassànyo et Cassanyàdo, et nos Del Càssé, Pont del Càsse et St Martin Bel Càssé, qui n’ont rien de rompu. Le chêne est aussi Garric de même famille que garriotte, garrigue, garroulyo, garrousto et Garonne. Il est aussi ROUyré, Quercus Robur Latin. Les druides célébraient leurs rites couronnés de feuilles de chênes. Or à St-Hilaire de Montcuq des sculptures de feuilles de chênes couronnent l’abside de cette église axée vers le Solstice d’été et St -Jean-Le Froid, aux rites venus des millénaires où le Chêne était un Garric pour les derniers chasseurs-cueilleurs et 1ers paysans qui nommaient Cuq une hauteur isolée au sommet rocheux. Ce Tuc devenu un Mont étant secrètement lié à St Jean Le Froid qu’annonce le peu de glands de la vaste chênaie, la Cassànyo, du vallon sauvage, solitaire et désert de St Jean Le Froid?