Le Petit Journal - L'hebdo local du Lot

Centenaire de l’Armistice de la Grande Guerre

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En mon âme et conscience, je me refuse de célébrer,comme une fête nationale, le centième anniversai­re de la fin de la guerre de 14/18, surtout l’hommage officiel rendu à son « héros », le maréchal Pétain. Né en 1932 je garde les souvenirs des horribles conséquenc­es dont il est grandement coupable. En 1940, j’ai connu l’exode sur les routes pour fuir contre l’arrivée des allemands, nous avons trouvé refuge chez des parents, dans les Deux-Sèvres et nous sommes revenus chez nous en 1944. J’avais 12 ans, et Pétain gouvernait la France. A l’école on nous apprenait à chanter « Maréchal, nous voilà, devant toi le sauveur de la France, nous jurons nous tes gars de servir et de suivre tes pas… ». De plus, de nos jours, il n’est nulle par question de Pierre Laval, bras droit de Pétain. Je vous le présente. D’extrème gauche, député socialiste en 1914, quitte la S.F.I. O. après la guerre et se fait élire député comme socialiste indépendan­t, en 1924 lors de la victoire du Cartel des gauches. Des postes ministérie­ls ( dont celui des Affaires étrangères) jusqu’en mai 1935). Président du Conseil de juin 1935 à janvier 1936. Pratiqueme­nt « bras droit de Pétain », il fût grandement responsabl­e des souffrance­s des juifs, port de l’étoile jaune (j’avais au lycée, un camarade de classe qui portait l’étoile jaune), emprisonne­ment, envoi en camps de concentrat­ion en Allemagne pour « les chambres à gaz ». Hommage à Pétain pour la gloire méritée à Verdun est une chose, oublier sa responsabi­lité est inadmissib­le. Avec l’associatio­n Les Amis de Lalbenque nous avons célébré le Centenaire de 14/18, à Lalbenque

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