Le Petit Journal - L'hebdo local du Lot
Mérite agricole pour Guy Bessières
Une décoration bien méritée...
Depuis 2003, les départements doivent financer la partie insertion du RSA à leurs administrés. Une charge partiellement compensée par l’État qui pèse lourd dans le budget. Jeudi ils avaient rendezvous avec Emmanuel Macron pour mettre en avant leurs doléances.
Les départements ont des spécificités comme le social ou la dépendance et si les relations se sont largement apaisées avec le Chef de l’État, il reste plusieurs dossiers en suspend : RSA, plan pauvreté, sort des mineurs migrants non accompagnés, organisation des compétences territoriales, fusions département/métropole.
La limitation de vitesse à 80 km/h a également figuré au menu des discussions. Les présidents de Conseils Départementaux se sont dits prêts à prendre leurs responsabilités s’il fallait « ajuster » mais reste la question de qui va payer panneaux et aménagements.
Petite enfance, collèges, insertions et emploi, handicap, dépendance… les départements y consacrent 60 % de leur budget, une proportion bien supérieure dans des départements « pauvres » comme ceux de l’ancienne région Languedoc-Roussillon ou encore l’Ariège et le Tarn-et-Garonne.
En ligne de mire les allocations individuelles de solidarité (AIS, dont le RSA). L’allocation personnes âgées (APA) est aussi perçue comme une bombe à retardement au vu du vieillissement de la population.
Autre sujet préoccupant, l’arrivée de mineurs étrangers qui a doublé en deux ans.
Enfin, les départements réclament des corrections dans l’application de la loi NOTRe qui entrave leur action en faveur de l’économie et favorise des fusions avec les métropoles.
STOP À L’ACCUMULATION DES STRATES
Le président Macron leur a répondu qu'il était ouvert à discuter d'une "nouvelle phase" de la décentralisation, mais il a averti que "cela conduira à des choix profonds". "Cela ne peut pas être la perpétuation d'une forme de culture de l'irresponsabilité, où on dit je prend les compétences mais c'est toi (l’État) le payeur en dernier ressort", a-t-il ajouté, en présence du Premier ministre Édouard Philippe et d'une quinzaine de ministres.
"Je ne pense pas que l'avenira de notre pays se construise dans l’ambiguïté et l'accumulation des strates", a dit M. Macron. "On a créé des tas de structures mais simplement on n'a jamais choisi. On a un amalgame illisible pour nos concitoyens".