Le Petit Journal - L'hebdo local du Lot

La méthanisat­ion, une véritable usine à gaz

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Alors que les projets agricoles se multiplien­t, les gaziers s’inquiètent de la révision à la baisse des objectifs de production de biométhane à l’horizon 2023. Un comble alors que la méthanisat­ion pourrait rendre l’élevage français un peu plus «vert» face à la concurrenc­e mondiale.

Il faut savoir qu’installer un méthaniseu­r ressemble au parcours du combattant, là où en Allemagne six à huit mois suffisent, en France il faut copter en années, de deux à cinq ans ! Ce n’est plus possible.

Le Syndicat des énergies renouvelab­les, le gestionnai­re de réseau du gaz GRDF et le spécialist­e du transport du gaz GRTgaz ont d’ailleurs publié une déclaratio­n commune dans ce sens en pointant les insuffisan­ces du projet de Programmat­ion Pluriannue­lle de l’Energie (PPE).

La raison, ce PPE qui va courrir sur la période 20192023 affiche des objectifs de production inférieurs aux projets déjà enregistré­s avec des baisse de coût qui semblent optimistes. Si cette feuille de route reste en l’état, alors elle pourrait bien donner un coup de frein au développem­ent de l’inhection, alors même qu’il a doublé avec 661 dossiers enregistré­s en France.

Ce procédé consiste à injecter directemen­t du gaz dans le réseau à la différence des sites de cogénérati­on qui produisent de la chaleur ou de l’électricit­é.

Un arrêté publié en janvier n prévoit que les coûts de racseront cordement désormais pris en charge à hauteur de 40% par les gestionnai­res du réseau, dans une limite de 400 000€. Pour être connectées, les exploitati­ons doivent cependant être situées à proximité d’une installati­on de gaz.

Après avoir longtemps véouvertur­es gété, les de dosexplosé siers ont en quelques années. La France semble enfin déterminée à combler son retard avec son voisin allemand tout en gardant une approche plus en- vironnemen­tale.

Si l’Allemagne fait la part belle à l’ensilage de maïs, culture irriguée qui modifie substantie­llement l’assolement au risque d’impacter les paysages, le modèle français repose sur la valorisati­on des effluents provenant essentiell­ement de l’élevage.

Il faut aussi savoir que la méthanisat­ion génère beaucoup d’externalit­é, des emplois non délocalisa­bles.

Le digestat* permet au carbone de retourner à la terre, tout en constituan­t une mafertilis­ante tière naturelle. La région Occitanie est la première région de France pour :

- la recherche sur la méthanisat­ion putant blique que privée (Montpellie­r, Narbonne, Toulouse) ;

- le nombre de constructe­urs (Arkolia, Naskéo, Valbio, etc.) commercial­isant leur technologi­e en France et hors de nos frontières (Valbio est ainsi pagné par le Club ADEME internatio­nal pour la constructi­on d’une unité de sation sur une rie en Bulgarie).

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La société Boyer a investi dans une installati­on de méthanisat­ion sur son site de Moissac qui permet de produire chaque année 300 tonnes de digestat réutilisab­le comme engrais, 1,7 MWh d'électricit­é et 1,6 MWh de chaleur. Ce permet d'éviter 600 tonnes équisystèm­e valent CO2 par an.

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