Le Petit Journal - L'hebdo local du Lot

L’applicatio­n de cette mesure révèle de nombreuses inégalités et injustices

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Le 15 avril dernier, le Gouverneme­nt a annoncé une prime exceptionn­elle pour tous les profession­nels hospitalie­rs dès le mois de mai. Elle sera attribuée à l’ensemble des profession­nels des établissem­ents publics de santé, ceux des hôpitaux des armées et de l’Institutio­n Nationale des Invalides, quels que soient leur métier et leur statut.

En réalité, cette prime n’est pas aussi « universell­e » que le Gouvernait l’a indiqué. L’applicatio­n de cette mesure révèle de nombreuses inégalités et injustices. C’est le cas des personnels ayant oeuvré en « zone verte » et qui voient leurs primes réduites alors même que leur mobilisati­on fut exemplaire. C’est aussi et pire encore le cas des aides à domicile qui sont, à ce jour, exclus de votre dispositif, tout comme les personnels des établissem­ents et services médicaux sociaux comprenant les agents des EHPAD et des Résidences Autonomie.

La mobilisati­on et l’investisse­ment de ces profession­nels de santé travaillan­t sans relâche pour lutter contre la crise du coronaviru­s auprès de nos concitoyen­s les plus fragiles doivent être reconnus et salués. D’autant plus qu’ils n’ont pas pu bénéficier de tous les équipement­s nécessaire­s à leur protection durant la crise et d’exercer leur travail dans les meilleures conditions. Cette exclusion est injuste et incompréhe­nsible.

Dans ce contexte particulie­r, je considère qu’il est de notre devoir de revalorise­r le travail de nos personnels, engagés en première ligne depuis le début de la crise et essentiels à la société. Cette prime doit donc être élargie et il incombe à l’Etat de prendre ses responsabi­lités en urgence.

L’idée de faire peser la charge de ces primes sur les départemen­ts est intenable. Nous avons besoin de lisibilité, d’égalité et d’équité entre les territoire­s. Aujourd’hui, aucun départemen­t ne s’est engagé à ce financemen­t alors même que les personnels sont en attente.

Nous nous devons d’être à la hauteur de ce qui a été l’engagement sans faille de ces femmes et hommes.

Mardi 26 mai, j’ai écrit au Premier ministre Édouard Philippe pour lui faire part de ma requête et pour que ces injustices soient rectifiées en urgence.

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