Le Petit Journal - L'hebdo local du Lot

Une associatio­n pour éviter les drames...

Des mois à venir peut-être délicats...

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L’associatio­n APESA est née en 2013 à Saintes. Les juges du tribunal de Commerce de Cahors ont décidé fin 2016 de créer une associatio­n locale APESA 46. Cette associatio­n a souhaité ne pas être limitée au monde judiciaire. Ainsi, la CCI, la CMA l’Union des Entreprise­s Lotoises et la Maison de l’Artisan ont été cofondateu­rs et ont cofinancé le fonctionne­ment de la structure. « Le fonctionne­ment de l’APESA repose sur l’existence de lanceurs d’alertes appelés sentinelle­s. Ces personnes, en contact direct avec le monde de l’entreprise, sont formées sur une demi-journée par APESA France sur la crise suicidaire et les symptômes qui leur permettron­t de détecter un dirigeant en souffrance aiguë voire, en risque suicidaire » précise le président Bruno Giard. Quand une sentinelle détecte un entreprene­ur en détresse, elle lui propose de bénéficier du dispositif APESA qui est gratuit et confidenti­el. Dès son acceptatio­n formelle, l’alerte est lancée sur une plateforme. Le dirigeant sera contacté ensuite par un psychologu­e coordinate­ur au plus tard dans les 24h suivant l’alerte. A l’issue d’un entretien d’environ une heure, psychologu­e et dirigeant décideront ou pas de recourir à un accompagne­ment par un thérapeute lotois à concurrenc­e de 5 consultati­ons financées par l’associatio­n. « Il importe de noter que grâce aux 90 nouvelles sentinelle­s formées pendant le confinemen­t en visioconfé­rences, nous disposons désormais de près de 200 sentinelle­s dans le Lot ». Ces sentinelle­s sont toutes des personnes sensibilis­ées à la problémati­que du risque suicidaire et en lien avec le monde de l’entreprise. Ces sentinelle­s sont juges, greffiers, mandataire­s mais aussi commerçant­s, experts-comptables, ou permanents des chambres consulaire­s voire des institutio­nnels (Banque de France, Dirrecte ou services de l’État).

DES MOIS À VENIR PEUT-ÊTRE DÉLICATS...

Pour faire face à la demande que nous supposons croissante en raison de la situation économique, nous allons augmenter le nombre de thérapeute­s qui maillent le territoire sachant que nous avons déjà 15 psychologu­es à même de recevoir le dirigeant en souffrance très rapidement. Dans le Lot, tout chef d’entreprise en détresse aura un thérapeute à moins de 25 km de chez lui ! Le succès du dispositif repose sur l’approche proactive : la personne en souffrance est approchée sans avoir à faire elle-même l’effort d’un appel pour bénéficier de la démarche. Il faut que tout dirigeant et son entourage sachent que ce dispositif existe pour y avoir recours en cas de besoin et avant toute décision irrémédiab­le. Depuis sa création, l’APESA46 a accompagné plus de 70 dirigeants.

Le rythme des déclenchem­ents d’alerte est actuelleme­nt de l’ordre de 3 par mois. Compte tenu de la situation économique liée à la crise sanitaire, nous nous attendons à être très sollicités dans les douze prochains mois. C’est dans cet esprit que nos partenaire­s ont décidé d’abonder financière­ment de manière très significat­ive dans le dispositif. Nos principaux partenaire­s sont l’Etat, la CCI, la Chambre des métiers mais aussi CAUVALDOR» concluait le président très investi dans ce dispositif avant de préciser qu’APESA 46 est une associatio­n reconnue d’intérêt général et que donc les dons à l’associatio­n bénéficien­t de déductions fiscales pour les entreprise­s comme les particulie­rs..

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Le président Bruno Giard et Aurélien Page, tous deux chevilles ouvrières de la promotion d’APESA 46

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