Thierry Deville dénonce le «clientélisme» de Mme Delga

Les retenues d’eau sont le triste exemple de leur incapacité à prendre une décision aussi simple et vitale Mme Delga a donné plus de 60 millions d’euros sur sa seule signature et sans contrôle d’un tiers J’ai connu M. Onesta (EELV) conquérant et je le retrouve aujourd’hui en “petit notaire de province”

Il est bien tard pour continuer à avancer à tâtons, en alternant les hésitations et les accélérations fugitives. Le temps presse : voici mai qui s’effeuille et juin qui pointe le bout de son nez. La campagne sera courte, on ne connaît toujours pas la liste complète que mènera Thierry Deville en Tarn-et-Garonne, mais la tête de liste tarn-et-garonnaise ne veut pas attendre pour rentrer dans la bataille. L’avocat de 58 ans connait bien les rouages de la région Occitanie après 11 années passées dans l’opposition, à Martin Malvy d’abord puis à Carole Delga, pour en dépeindre un portrait peu flatteur :« Il faut sortir de cette politique des partis où on additionne des étiquettes et des pourcentages. Qu’est-ce qu’ils offrent ? Quel est leur projet ? Finalement ils n’ont pas de projet et les retenues d’eau sont le triste exemple de leur incapacité à prendre une décision aussi simple et vitale quie celle de stocker l’eau quand il pleut pour pouvoir l’utiliser quand il fait chaud. Ils sont incapables de faire une seule retenue collinaire, c’est ça la réalité ».

Thierry Deville est sans concession en dénonçant des décisions perfides qui semblent sorties d’un roman d’Alexandre Dumas :« Ils ont mis en place le Pass Economie, une annexe de l’électoralisme et surtout de fonds distribués de façon non contrôlée, non visés par les commissions. On a aussi eu un Pass Nature, un Pass Economie, un Pass “je ne sais quoi”, mais ce que je peux vous dire c’est que c’est du saupoudrage clientéliste avec des enveloppes qui ne dépassent jamais 40 000 € qui sont données sans aucun contrôle sur la signature unique de la Présidente : Tu veux une tronçonneuse, c’est parfait, je finance ta tronçonneuse et tout cela sans accord du vice-président et sans un quelconque contrôle. Ce ne sont pas des sommes importantes, mais si je donne 10 fois 20 000 € dans une journée alors j’ai donné 200 000 €. Au final on a allègrement dépassé les 60 à 70 millions d’euros et j’estime que ce n’est pas normal que Mme Delga puisse donner autant d’argent sans le contrôle d’un tiers ».

Et de poursuivre sur le thème de cet « ersatz de démocratie » en détaillant « la création de l’Assemblée des Territoires pour contourner l’assemblée du Conseil régional où se trouvent les élus ». Une assemblée des territoires composée d’élus locaux « mais où ne peuvent pas siéger des élus du Conseil régional même s’ils sont présidents d’une communauté d’agglomération comme c’est mon cas ».

Enfin il va pointer du doigt une coalition hétéroclite où les alliés attendraient simplement leur cachet à la fin du mois : « Avant l’élection j’ai connu M. Onesta (EELV) conquérant et je le retrouve aujourd’hui en “petit notaire de province” en train de compter les minutes de parole dans les assemblées. En l’occurrence notre groupe avait 2 min 58 s pour parler d’un sujet aussi sensible que l’eau et si vous faites 2 min 59 s alors M. Onesta tape du poing sur la table et vous coupe le micro ».

On voit que Les Républicains ont appris des erreurs de leur précédente campagne. Ils ne veulent pas se voir imposer des thématiques nationales et éviter le spectacle de la division qui avait compromis la dernière élection. Le combat se fera donc sur des idées fortes et un programme où devront se retrouver tous les électeurs de la Droite et du Centre-Droit.

Crise sanitaire oblige, il va aussi falloir faire campagne différemment, un premier meeting numérique a lieu ce mardi à 19 h. Un seul mot d’ordre, pas de blabla que du concret : « il faut être clair et précis ».