Le Petit Journal - L'hebdo local du Lot

Déclaratio­n de revenus, la chasse aux erreurs est déclarée

- J.P.

Pension alimentair­e, frais de garde, dons aux associatio­ns et autres situations de divorce sont autant d’embûches à affronter au moment de remplir votre déclaratio­n de revenus annuelle. Petit guide pour déjouer les pièges les plus courants.

Si le prélèvemen­t à la source a révolution­né les modalités d’imposition française, il n’a en revanche rien changé à l’immuable déclaratio­n de revenus effectuée chaque printemps par les contribuab­les. Or, c’est justement sur la base de cette dernière que l’impôt est calculé. Mieux vaut donc la remplir avec soin !

Les frais liés aux enfants

Les familles doivent faire particuliè­rement attention puisque leur situation donne droit à différents coups de pouce fiscaux très encadrés. Rappelons ainsi que vous pouvez bénéficier d’un crédit d’impôt correspond­ant à 50 % des frais de garde d’une crèche, d’une garderie, d’une assistante maternelle ou d’un employé à domicile pour vos bouts de chou de moins de 6 ans. Mais attention, il faut déduire des dépenses les aides perçues à ce titre, telles que le complément de libre choix du mode de garde ou celles versées par l’employeur. De même, les frais de nourriture ne doivent pas être pris en compte. Les parents séparés doivent par ailleurs veiller à déclarer correcteme­nt leurs enfants à la charge exclusive de l’un (cases F ou G de la déclaratio­n de revenus) ou à la charge des deux pour une résidence alternée (cases H ou I). Ce dernier cas de figure permet en effet de répartir l’avantage global du quotient familial lié à votre petit loup. ! Quant aux pensions alimentair­es, elles doivent être renseignée­s dans les charges déductible­s lorsqu’elles sont versées par un parent (rubrique 6) et déclarées dans l’une des rubriques 1AO, 1BO, 1CO ou 1DO lorsqu’elles sont perçues.

Les dons aux associatio­ns

Les contribuab­les les plus philanthro­pes peuvent profiter de réductions d’impôts lorsqu’ils se montrent généreux envers des associatio­ns. Ceci dit, le montant de cette carotte fiscale varie en fonction du type de structure, ce qui prête parfois à confusion.

Les organismes qui viennent en aide aux personnes en difficulté par la fourniture de repas, de soins médicaux ou d’accès au logement donnent droit à une réduction d’impôt égale à 75 % du don, dans la limite de 1 000 €, soit une réduction maximale de 750 € à indiquer à la ligne 7UD de la déclaratio­n. Néanmoins, au-delà d’un don de 1 000 €, la fraction supérieure est soumise à une réduction d’impôt de 66 % (ligne 7UF de la déclaratio­n). C’est d’ailleurs également le cas si la somme a été versée à un organisme d’intérêt général, tel qu'un club sportif ou une associatio­n culturelle, de défense de l’environnem­ent, etc.

Le droit à l’erreur

Si vous croyez que la généralisa­tion progressiv­e de la déclaratio­n automatiqu­e des revenus vous met à l’abri des erreurs, méfiez-vous ! Il reste impératif de vérifier les informatio­ns pré-remplies, a fortiori lorsque votre situation a changé au cours de l’année imposable. La bonne nouvelle, c’est qu’en cas d’erreur de bonne foi sur votre déclaratio­n de revenus en ligne, vous pourrez la corriger sur le site Impots.gouv.fr grâce au téléservic­e mis à dispositio­n entre les mois d’août et de décembre.

75 % Le don aux associatio­ns donne droit à une réduction d'impôt de 75 ou 66 % selon le type de structure

 ??  ?? Effectuer sa déclaratio­n d’impôts peut être un véritable casse-tête. Mais gare aux erreurs qui pourraient vous pénaliser !
© ISTOCK / CITY PRESSE
Effectuer sa déclaratio­n d’impôts peut être un véritable casse-tête. Mais gare aux erreurs qui pourraient vous pénaliser ! © ISTOCK / CITY PRESSE

Newspapers in French

Newspapers from France