Le Petit Journal - L'hebdo local du Lot
Plus de 8 jeunes sur 10 se dit victime de violences à l’école
Pour la fondation Apprentis d’Auteuil, Opinionway a réalisé un troisième sondage appelé « Baromètre de l’éducation » sur le thème des violences en milieu scolaire. Parmi celles-ci, l’antenne toulousaine note que 85 % des jeunes déclarent avoir subi des violences au sein de l’école et 18 % d’entre eux ont préféré les passer sous silence.
Une étude qui montre l’ampleur du phénomène mais l’Occitanie n’est ni meilleure, ni pire que les autres régions avec des observations qui sont les mêmes que sur l’ensemble de notre territoire.
Ainsi 85 % de nos jeunes, entre 15 et 20 ans, ont subi des violences au sein de l’école contre 77 % au niveau national. Pour 45 %, elle sont principalement verbales (insultes, moqueries) mais aussi psychologiques pour 30 % (harcèlement moral, cyberharcèlement, sexisme, racisme…).
Les violences les plus graves sont aussi très fréquentes puisque 13 % déclarent avoir reçus des coups, 19 % du sexisme, harcèlement sexuel ou violences sexuelles et 7% ont été forcés à participer à des jeux dangereux (challenges Tik Tok, jeu du foulard…).
Voici quelques-unes des données de ce troisième
« baromètre de l’éducation » réalisé par Opinionway pour la fondation Apprentis d’Auteuil, publiée le 13 octobre dernier.
Des violences qui sont en augmentation, plus graves, plus inquiétantes et plus visibles qu’il y a 20 ans. Quand un tiers des parents déclarent avoir subi ce type de violences durant son parcours scolaire, ils sont aujourd’hui plus de 8 sur
10.
Ces violences en milieu scolaire touchent davantage les garçons (70 %) que les filles (52 %) et sont très majoritairement des faits de la part de jeunes sur d’autres jeunes (73 % des jeunes disent avoir subi au moins un fait de violences de la part d’un autre élève pendant leur scolarité). Pour autant, 43 % des jeunes déclarent avoir subi au moins une fois une violence de la part d’un adulte au sein de l’établissement scolaire.
Les auteurs des violences sont majoritairement des garçons (à 79 % et à 43 % des filles).
MAIS MOINS DE PLAINTES
Pourtant, en 2021, l’on a constaté une baisse des dossiers traités au tribunal. Celle-ci peut, comme dans tous les secteurs s’expliquer par la crise sanitaire et un ralentissement de l’étude des dossiers par la justice. Mais, l’analyse réalisée par l’association Autonome de Solidarité Laïque sur les cinq dernières années confirme que cette baisse n’est pas simplement liée au Covid-19.
Les commissariats refusent de plus en plus de prendre en compte les plaintes et demandent plutôt de procéder à une démarche civile et non pénale. Cela peut donc expliquer en partie la baisse des dossiers traités au tribunal.
Sur cinq ans, l’association constate en revanche une augmentation des dossiers de conseil juridique (RJP) de + 23 % entre 2017 et 2019 et depuis 2020 une certaine stagnation.