Le Petit Journal - L'hebdo local du Lot
«Il faut se saisir urgemment de la question migratoire»
« Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’à la mort pour que vous ayez le droit de le dire ». Cette citation apocryphe attribuée à Voltaire constitue sans nul doute un véritable symbole de la liberté d’expression, symbole manifestement éteint sous une pluie d’applaudissements lors de l’exclusion temporaire du député Rassemblement National Grégoire de Fournas ce vendredi 4 novembre 2022.
Je n’imaginais pas prendre publiquement position à ce sujet, toutefois, au regard des réactions pour le moins étonnantes, pour ne pas dire malhonnêtes, je souhaiterais aborder deux points.
Premièrement, il n’est plus à démontrer ni à prouver les propos tenus en séance, puisque ces derniers ont été identifiés par les huissiers lors du compte-rendu de séance comme étant « qu’il rentre en Afrique », s’agissant du navire « Océan Viking » transportant des migrants secourus en mer. Cette tentative de victimisation de la part des élus de la NUPES, soutenue audelà de toute espérance par les députés de la majorité présidentielle, est symptomatique de la crise de la représentation que nous traversons. En effet, si en l’espèce il est question d’indiscipline en séance, cette tentative vise à instrumentaliser une divergence d’opinion en matière de politique migratoire afin de la matérialiser en délit politique.
Pour ma part, je n’ai pas le souvenir d’une telle réaction de la part de la majorité présidentielle, des élus de la NUPES, ou encore des chaînes nationales d’information continu lorsque, lors d’une session parlementaire au sein de l’hémicycle du Palais Bourbon le 12 juillet 2022, le député Renaissance (anciennement La République En Marche) Rémy Rebeyrotte avait réalisé un salut nazi. Celui-ci avait écopé d’un simple rappel à l’ordre, constituant le premier nimauvais. veau de sanction disciplinaire à destination de nos parlementaires. Dès lors, une question se pose : la liberté d’expression s’arrêterait-elle là où commence la divergence d’opinion ?
Soyons clairs, les propos de Grégoire de Fournas lui appartiennent, il n’est nullement question d’affirmer si ces derniers sont bons ou Toutefois, le pluralisme des opinions ne peut, en aucune façon, restreindre le champ de la liberté d’expression, champ dans lequel les propos du député RN s’inscrivent, que l’on y adhère ou non.
Secondement, pendant que l’artificialisation de la politique se poursuit à l’Assemblée nationale, le sujet de l’immigration n’est pas traité. Depuis trop longtemps les États, à travers leur inaction, ont pratiqué « la politique de l’autruche » face à ces tragédies en méditerranée et à cette immigration aujourd’hui incontrôlée en permettant à plusieurs ONG, en lien avec les passeurs, de continuer leur sinistre entreprise. Entendons-nous bien, l’immigration zéro est une véritable chimère, pour de nombreuses raisons : économiques, européennes, matérielles, etc. Cependant, la maîtrise des frontières fait partie intégrante des éléments de souveraiÉtat neté d’un État : un soupeut, verain décide qui ou non, être accueilli et en fixer les conditions, en dehors du droit d’asile évidemment.
Pour exercer cette souvenationale, raineté qui appartient au peuple, le pouvoir politique dispose de deux outils : l’action des resein présentants au du Parlement et la voie du référendum. Nos représenpoursuivre tants doivent cet objectif noble de la politique, en abandonnant les débats stériles et exercer la mission pour laquelle ils ont été élus, désignés par le peuple. En finir avec les demi-mesures, rehausser le débat public et mettre fin à cette dictature de la pensée lorsque les problèmes mipointés gratoires sont du doigt. Aussi, se pose la question de l’usage du référendum, volontairement délaissé par sécurité politique. Dès lors, un État où le Parlement vote chaque and’accueil née ses capacités en matière migratoire, en dehors du champ du droit d’asile, apparaît-il hors d’atempêcher teinte ?
Si nous voulons que de nouveaux drames humains se produisent en méditerranée et que notre souveraineté ne soit, enfin, plus malmenée, il faut se saisir urgemment de la question migratoire, véritable enjeu national et européen.
« Padiracothèque »