Le Petit Journal - L'hebdo local du Lot
La direction européenne de Bosch sans réponse sur l’avenir
Toujours l’inquiétude pour des centaines de salariés…
Mardi 12 décembre 2023, la direction de Bosch Allemagne, par la présence de Madame Beate Grota – une des responsables de la branche moteur du groupe Bosch – était présente sur le site de Bosch Rodez. L’ensemble des salariés ainsi que leurs représentants du personnel attendaient des signes forts sur la transformation du site de Bosch Rodez. Transformation jugée « indispensable a? la survie du site au-delà de 2028 ». Grande fut leur déception !
Les organisations syndicales SUD, CFE-CGC et CGT, par suite de la venue de la direction allemande de Bosch sur son site de Rodez, précisent depuis Rodez, dans un communiqué de presse en date du mercredi 13 décembre 2023 :
« Les propositions de la direction n’ont pas été a? la hauteur des attentes des salariés. Madame Grota a expliqué l’arrêt du projet hydrogène Fresh2, du? a? un marché trop peu mature, associe? a? un manque d’engagement des États européens sur l’hydrogène en opposition a? la Chine. Elle annonce ainsi qu’il n’y a pas de projet ni de marche? innovant pouvant être confie? a? Rodez dans la division PS.
En premier lieu, elle confirme l’engagement du groupe vis-a?-vis de l’accord concernant la garantie de l’emploi pour 513 équivalents temps plein d’ici fin 2028. Afin de combler la perte des effectifs liée au gel du projet hydrogène FresH 2, la direction renonce à l’arrêt de la fabrication des buses d’injection diesel audelà de 2027 alors que celui-ci était planifie? fin 2026.
Le deuxième axe réside autour des activités de décolletage, ou? de nouveaux projets pourraient être confiés au site ruthénois. Il nous semble important de rappeler que ces produits se font actuellement autour du diesel.
En dernier lieu, Madame Grota annonce une ‘opportunité’ autour d’un produit pour moteur thermique, qui pourrait se concrétiser mi 2024. Ce produit qui viendrait dépouiller un autre site Bosch occuperait 80 emplois d’ici à 2028.
Ces trois activités, associées à la production des bougies de préchauffage diesel, permettraient, selon la direction, d’assurer une situation stable pour les effectifs du site de Rodez.
En dernier lieu, le groupe se dit disposé à prolonger l’accord signé en 2021 pour une durée maximale de deux ans, amenant une garantie de l’emploi jusqu’à maximum fin 2030. Cette prolongation devra se formaliser par la signature d’un avenant et devra faire l’objet de ‘compromis’. L’ensemble des organisations syndicales et des salariés ont montré leur mécontentement et leur déception
face aux annonces de ce jour. Il nous semble que les salariés de Bosch Rodez ont consenti ces dernières années assez de ‘compromis’.
Malgré les efforts des salariés, malgré la destruction de plus de 750 emplois (60 % des effectifs) sur le territoire ruthénois, le groupe Bosch ne tient pas ses engagements signés dans l’accord en 2021, à savoir transformer la moitié des emplois
(250 ETP) sur des activités hors diesel, innovantes et d’avenir. Cette transformation est nécessaire pour réussir la transformation du site et ainsi le pérenniser.
Les organisations syndicales et les salariés ne sont pas prêts à rentrer dans des négociations début 2024, sachant que nos directions souhaitent encore de nouveaux compromis des salariés.
Nous regrettons enfin que le gouvernement français n’ait pas eu la volonté de légiférer sur les moteurs diesel Euro 2 des groupes de froid des remorques frigorifiques, comme il a réussi à le faire sur les motorisations des véhicules. La donne aurait été probablement autre s’il avait su le faire !»