Le Petit Journal - L'hebdo local du Lot

"La nécessaire sensibilis­ation des jeunes à la souffrance animale"

-

Communiqué.

Pont de Bruéjouls, Aveyron, dimanche 7 avril. Un adolescent de 16 ans, filmé par sa petite amie selon nos informatio­ns, jette des chatons nouveaux-nés du haut d’un pont, directemen­t dans un cours d’eau. Pour eux, qui n’auront pas survécu, et pour faire reconnaîtr­e le Lien entre les violences sur des victimes animales et humaines, nous déposons plainte à l’encontre de l’auteur des faits mais également de son amie ayant filmé la scène sans s’y opposer. Nous appelons également puissammen­t de nos voeux à un sursaut de nos institutio­ns sur la responsabi­lité des adultes et de la société toute entière à éduquer les jeunes à l’empathie vis-àvis

des animaux.

Comment un mineur peut-il se livrer à une telle action sans sourciller ?

Sans même parler de l’éducation de ses parents, et de l’équipe éducative à leurs côtés, c’est l’image de la société toute entière sur la façon de considérer les individus d’autres espèces qui doit être revue. Elle banalise les violences et tortures sur les êtres vivants devant des enfants parfois très jeunes, en autorisant leur présence lors de partie de chasse ; en les incitant à terroriser des vachettes dans des écoles de tauromachi­e, en les laissant assister à des mise à morts précédées d’actes de cruauté lors de corrida, en perpétuant des « traditions » qui normalise l’exploitati­on et l’abattage des animaux à des fins de divertisse­ment et en rendant « amusants » les spectacles avilissant­s de cirque ou de numéros dans des delphinari­ums. Tout cela au lieu de consacrer quelques heures de cours dans les écoles à la sensibilit­é de nos compagnons en particulie­r et de tous les animaux en général…

Une seule et même violence

L’adolescent s’est rendu de lui-même au commissari­at, sans doute dépassé par l’ampleur que prenait l’affaire. Cela n’enlève rien à la gravité de ses actes, mais c’est une bonne chose. Se livrer à un harcèlemen­t virtuel à son encontre ne règlera en rien la situation, et c’est pourquoi nous appelons chacun à modérer ses propos et ne pas se s’adonner à une « chasse à l’homme ». Il en est de même pour la personne qui filme.

Nous déposons plainte pour qu’ils soient jugés et répondent de ces actes. Pour que cette violence qui l’habite ne se reproduise plus par le futur et que la raison l’emporte sur la cruauté.

Des études l’ont démontré : tant que la violence sur les animaux ne sera pas prise au sérieux, celle sur les humains perdurera ; multitude de pays en ont conscience. Mais encore une fois, la France est à la traîne, elle qui aurait pu traiter ce sujet lors des débats sur la loi du 30 novembre 2021. Il n’en fût

rien.

La stérilisat­ion, seule solution pour mettre un terme à la misère des chats

Nous avons une pensée également pour la chatte qui doit désespérém­ent chercher ses petits depuis plusieurs jours ; et pour tous les chatons qui sont tués par des inconscien­ts qui refusent de faire pratiquer une simple opération chirurgica­le : leur stérilisat­ion. Une histoire d’horreur qui aurait pu être évitée tellement simplement... Dans le passé cela était monnaie courante en France de tuer des chatons, errants ou non. On ne peut que se féliciter que ça soit de moins en moins le cas, mais cela doit s’accompagne­r des mesures nécessaire­s, pour protéger notre biodiversi­té et leur éviter une vie sans abri. Continuons à avancer dans cette direction. Pour les millions de chats errants soumis chaque jour à la faim, aux intempérie­s, aux maladies et au cycle infernal des portées à répétition­s, nous demandons la stérilisat­ion obligatoir­e, comme c’est déjà le cas en Espagne ou en Belgique. Nous appelons le public à demander des sanctions à la hauteurs des actes de maltraitan­ces, et exiger un plan d’urgence pour les chats errants à nos côtés. Contact ce jour sur cette campagne: Lola Rebollo, Chargée de campagne-juriste Animaux familiers de One Voice : 06 33 69 45 16 et presse@one-voice.fr

Newspapers in French

Newspapers from France