Le Petit Journal - L’hebdo des Hautes-Pyrénées
LES TRAINS DE NUIT SONT NÉCESSAIRES
Faisant suite à la mobilisation du 17 février en gare de Tarbes, à l’appel des associations Recyclo-Loco, FNE-, ATTAC 65, Actival, Terra Ma Terre, et Coalition Climat 65, les usagers et cheminots se sont rassemblés samedi 19 mars à 21h00 en gare de Lourdes pour dire «Oui au train de nuit », notamment au train de nuit Paris-TarbesIrun “La Palombe Bleue”, menacée de démantèlement au 1er Juillet 2017. Une mobilisation qui s’est étendue aux élus régionaux, départementaux et locaux dans la cité mariale en ce samedi soir.
Ce train qui permet de parcourir 750 km et d’arriver tôt le matin à destination, est apprécié par de nombreux voyageurs, car il met Paris, à une heure du Sud de la France : 1/2 heure pour s’endormir et une I/2 heure pour se réveiller. L’État ne souhaite plus le financer, et pourtant le remplacer par des liaisons aériennes ou Ligne à Grande Vitesse (LGV) couterait bien plus cher au contribuable et au voyageur. L’option LGV n’est d’ailleurs plus envisagée pour notre département, tant son coût serait élevé, et parcourir 800 km en autocar est inconfortable et beaucoup plus fatiguant. Ce train est particulièrement nécessaire pour les pèlerinages à Lourdes, pour le tourisme sur le département, pour se rendre à Paris et plus généralement pour la participation des habitants à la vie nationale. Son maintien est une question d’égalité de traite- ment entre les citoyens, et d’aménagement équilibré du territoire. C’est un moyen de transport nécessaire pour avancer vers la Transition Écologique car il est à la fois peu énergivore et peu émetteur de pollution, ce qu’à souligné le conseiller départemental de Lourdes 1 José Marthe.
Parmi les personnalités présentes en gare de Lourdes se trouvaient Jeanine Dubié, députée des Hautes-Pyrénées, Josette Bourdeu maire de Lourdes et quelques uns de ses adjoints, les conseillers départementaux Louisou Armary, Adeline Ayela, José Marthe,( son suppléant Christophe Jean-Louis) Bruno Vinualès, les conseillers régionaux Pascale Péraldi, Yolande Guinle, JeanLuc Gibelain, Noël Pereira Da Cunha, maire de Pierrefitte-Nestalas et président de l’intercommunalité Pyrénées-Vallée des Gaves, plusieurs maires de l’arrondissement d’Argelès-Gazost, Christian Agius et ses amis de « La France Insoumise», dont certains se rendaient à Paris pour le meeting de Jean-Luc Mélenchon.
Plusieurs manifestants parmi la centaine présente venus en pyjama, avec des traversins, oreillers, doudous, montraient leur volonté de défendre et de conserver ce train de nuit. Plusieurs jeunes avec guitare et djumbé chantaient dans le hall de la gare, tout comme Jean-Claude Viaud (Eths Bandolets) qui avec Françis Coste, Noël Pereira et Loui-
sou Armary ont entonné « Liberté ».
La députée Jeanine Dubié qui suit ce dossier de près est déjà intervenue au sujet de ce train à l’Assemblée Nationale avec son collègue Jean Glavany. Elle nous a rappelé ses ac
tions : « Le maintien des trains de nuit a été posé après le dépôt du rapport de Philippe Duron qui a préconisé un certain nombre d’arrêt de lignes pour que la SNCF puisse retrouver un certain équilibre ayant investi sur le tout TGV (lignes et matériel) en laissant tomber tout ce qui était lignes régionales. Au dela des capitales, il y a des territoires avec des gens qui vivent et ont besoin de mobilité. Avec Jean Glavany nous avons été expliquer tout l’intérêt de garder les liaisons ferroviaires pour notre département. Le sujet des TET de jour a été traité et la ligne Paris-Hendaye maintenue, et nous continuons à nous battre sur le maintien de la « Palombe Bleue ». J’ai posé deux questions au gouvernement, fait plusieurs courriers au Ministre dont le dernier date de moins de 8 jours, avec Jean Glavany et en concertation avec la région Midi-Pyrénées, pour demander un report de la décision, pour soutenir la demande de Carole Delga et de son vice-président, de reporter la décision en décembre, de façon à laisser le temps à la Région organisatrice des transports de pouvoir trouver une solution pour le maintien de cette Palombe Bleue, qui fonctionne les week-ends et les vacances scolaires. Elle est utile pour des étudiants qui vivent à Paris et qui peuvent rentrer pour un coût raisonnable. Le train de nuit c’est 120 € A/R et l’avion au minimum 350 €. C’est nécessaire aussi pour des familles voyageant avec des enfants, pour le tourisme et pour Lourdes, car il n’y a quasiment plus de trains de pèlerinages.
Nous devons continuer à nous battre, assurer la mobilité pour nos territoires ruraux, qui est une obligation de l’État. Les TET (trains d’équilibre du territoire) ont été faits pour permettre un meilleur aménagement du territoire et répondre à cette logique. La Palombe Bleue, notamment en période estivale est remplie à 80 %. Ce train s’équilibre et l’argument financier n’est pas le bon. Le train répond à un besoin populaire, il a une utilité sociale qui doit être reconnue ».
Pour le conseiller départe- mental José Marthe, le train a toujours été un élément déterminant pour l’histoire de Lourdes. L’inauguration de la Gare a été effectuée en 1866, quelques années après les apparitions de 1858. C’était la ligne Toulouse-Bayonne. C’est à partir de ce moment que les pèlerinages de pèlerins et malades ont été organisés, participant au succès de la cité. Tous les moyens de locomotion coûtent de l’argent au contribuable, mais le train est écologique et il connaîtra un développement dans les années futures ».