Le Petit Journal - L’hebdo des Hautes-Pyrénées
Un défenseur du patrimoine sʼinterroge
Jeudi 16 mars, Christian Agius, président du Comité de Vigilance Lourdais, a tenu une conférence de presse, dans laquelle il s’est présenté comme le défenseur du patrimoine de la ville, s’insurgeant contre les manoeuvres municipales qui consisteraient à “brader le patrimoine communal”.
Il a évoqué la possible vente d’un lopin de terre aux abords du lac de Lourdes, déclarant qu’il s’opposera à une vente de ce domaine public à qui que ce soit. Il a également mis l’accent sur l’éventuelle vente des bancs de la Grotte, qui permettrait de “renflouer les caisses de la ville “.
“Une ville qui n’est pas en mesure de bien gérer son patrimoine ne doit pas le vendre, d’autant plus que ce patrimoine a été accumulé par des municipalités successives. Le bien public c’est notre patrimoine, notre richesse, et il ne faut pas accepter que ce bien soit bradé par des gens qui disent que pour mieux gérer, il faut brader”.
Christian Agius s’est inter- rogé sur ce qui pourrait ressembler à une prise illégale d’intérêt, lorsqu’il a précisé “qu’il ne fallait pas brader le patrimoine communal pour des intérêts de copains et de coquins”.
Il s’est déclaré prêt à adresser un courrier à la Préfète et au Procureur de la République, voire carrément au Président de la République, pour leur demander “si l’on peut être à la fois juge et partie”, précisant que la prise illégale d’intérêts peut être directe ou indirecte. “Il ne faut pas que les gens qui de par leur profession font de la vente de biens, puissent être à la fois juge et partie. Une erreur du maire d’avoir mis à ce poste une personne pouvant être dans ce cas. On a laissé faire pendant trois ans et on a vu des dérives, des achats prohibitifs de bâtiments et maisons inondables. Le contribuable n’est pas là pour payer des comportements irresponsables et brader ce qui a de la valeur. On ne veut pas que l’on vende peu cher le bien public et que l’on achète très cher des biens en zones inondables “.