Le Petit Journal - L'hebdo du Lot-et-Garonne
Trop, c’est trop ?
Dès l’an prochain, la réforme de ce test obligatoire imposera 131 points de contrôle (au lieu de 116) et 606 points de "défaillance" (contre 453 auparavant): de quoi faire fortement grimper la facture. Alors, utile ou pas?
Obligatoire en France depuis le 1er octobre 1992, le contrôle technique périodique des véhicules légers s’apprête à connaître une réforme majeure dont la mise en application est prévue pour le 20 mai 2018. Une réforme dont le contenu n’est pas de nature à rassurer les propriétaires de véhicules anciens.
En effet, alors qu’il y a 25 ans, la première version de cette mesure visant à améliorer la sécurité routière ne prévoyait que 116 points de contrôle, ce nombre va être porté à 131. Quant aux points dits "de défaillances", ils passent de 453 à 606. Avec une double conséquence pour l’usager: d’une part une augmentation de la durée du temps d’examen du véhicule et donc du coût de l’opération, et d’autre part une hausse importante de la probabilité que ce même véhicule soit déclaré non conforme.
En effet, en cas de défaillance technique "critique" (essieu fêlé ou déformé, serrure bloquée, perte de carburant avec risque d’incendie, frein de secours défectueux, pneu usé ou mal fixé, corrosion importante, etc.)
- il en existera 127, à partir du 20mai -, la voiture sera immédiatement immobilisée et son propriétaire ne disposera que de 24 heures pour engager les réparations.
Seules les défaillances dites "majeures" -au nombre de 340, à partir du 20 mai 2018- resteront soumises à l’actuel délai de deux mois pour leur réparation, suivi d’une contre-visite.
Particulièrement exigeant et coûteux, ce nouveau contrôle divise les Français. Certains y voient une avancée majeure et indispensable pour accroître la sécurité sur la route. D’autres, au contraire, considèrent qu’il constitue une nouvelle contrainte insupportable pour les automobilistes, notamment ceux dont les revenus sont les plus modestes.