Le Petit Journal - L'hebdo local du Gers

Les victimes des guerres de la fin du 19e siècle ne seront pas oubliés

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Le 11 novembre, la France commémorer­a de façon solennelle le 100e anniversai­re de la Grande Guerre mais Seissan n’oubliera pas pour autant les victimes locales des guerres coloniales de l’Empire et de la période allant de juillet 1870 à juin 1871 que l’on a qualifié « d’Années Terribles ». A l’initiative de M. Pédeilhès, pharmacien local et président du Souvenir Français, la constructi­on d’un monument pour honorer ces victimes fut effective en 1893, après avoir vaincu maintes turpitudes politiques. Édifié dans l’ancien cimetière, jouxtant l’église et devenu depuis Square Abbé Cachin, il rend hommage aux victimes de Seissan mais aussi des villages avoisinant­s : Artiguedie­uGarrané, Clermont-Pouyguillè­s, Durban, Labarthe, Monferran-Plavès, Orbessan, Ornézan et Sansan. Aujourd’hui, un siècle et demi après qui se souviendra­it par exemple de François Autefage d’Orbessan, mort à la campagne de Chine, de Trenque d’Artiguedie­u mort en Cochinchin­e, des 8 soldats de la région décédés lors de la guerre d’Orient (Baradat de Monferran, Talabère mort à Gallipoli, Lasserre et Ortholan d’Artiguedie­u, Calixte Latapie de Sansan mort à Constantin­ople, Verdier de Clermont, Joseph Coutens et Louis Laborie tous 2 de Seissan). Trois soldats de Durban ont disparu en Afrique : Denis Tour en Tunisie, Lapeyre au Sénégal et Hébrais en revenant des colonies. Le sergent Etienne Aubian et Eugène Lacoste périrent en Italie. Quatre enfants de Seissan ont disparu entre le 4 août et le 2 septembre 1870 : Bernard Peyrie, JeanMarie Baqué, Baptiste Baron et Louis Marre tandis que Joseph Géze de Clermont sera une des victimes du siège de Paris. Pendant l’hiver 18701871, la retraite désordonné­e de l’Armée de l’Est sur les routes du Jura coûta la vie à Jean-Baptiste Delord de Clermont, Bernard Rivière de Labarthe, Marie Cénac de Durban et Prosper Toulouse d’Ornezan.

Pour le Souvenir Français, qui a d’ailleurs financé la restaurati­on de ce monument, il y a une vingtaine d’années, il est primordial de transmettr­e à la postérité la mémoire de la mort glorieuse de ces enfants, morts parfois très loin de leur patrie. Ils seront donc associés, comme chaque année, aux commémorat­ions du 11 novembre.

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