Ce que serait le gouvernement de Marine Le Pen
Ministère de la Démondialisation, du Chômage pour tous, du Monologue social…
Il aura donc fallu seulement un mois pour que la France passe de la tragédie à la farce, de la fierté de la manifestation du 11 janvier au déshonneur du vote de la loi Macron. On ne songe pas en vérité sans rougir de honte à l’idée qu’à l’étranger des gens aient pu suivre à la télévision les folles querelles entre députés à propos d’une loi ayant quand même pour principales ambitions de réduire les délais pour le permis de conduire, d’étendre l’ouverture de certains magasins de cinq à douze dimanches par an et de promouvoir le transport par autocar. En observant d’un côté les difficultés du gouvernement à faire passer ce qui mérite à peine le nom de réformette, à constater de l’autre le comportement d’une droite qui tient visiblement à rester la plus bête du monde, on éprouve surtout un certain effroi en se disant que ce qui s’est passé en Grèce risque de se produire un jour ou l’autre en France. A savoir l’arrivée au pouvoir d’une coalition entre la droite extrême et la gauche radicale, rameutant à elle les frondeurs du PS et les ultraconservateurs de l’UMP. Avec une majorité parlementaire solidement soudée autour de sa haine du libéralisme et de son allergie à toute réforme.
On imagine du coup de façon un peu cauchemardesque quelle pourrait être l’équipe économique d’un gouvernement que dirigerait Marine Le Pen. Sans doute la patronne du FN n’aurait-elle guère d’hésitations et encore moins d’états d’âme pour confier à Arnaud Montebourg un grand ministère du Protectionnisme, du Souverainisme et de la Démondialisation. Il serait épaulé par deux secrétaires d’Etat : Henri Guaino aux Barrières douanières et Nicolas DupontAignan à la Production de charbon et au Commerce interrégional, avec Natacha Polony comme porte-parole convaincue et enthousiaste.
Pour le portefeuille du Chômage pour tous, le nom de Martine Aubry s’impose naturellement. Elle aurait pour la seconder le nouveau patron de la CGT, Philippe Martinez, farouche partisan de la semaine de 32 heures. A la tête du ministère du Défaut de paiement sur la dette publique, on verrait bien Florian Philippot, qui pourrait y faire preuve une nouvelle fois de son habileté diabolique afin de négocier au mieux avec nos créanciers interna-
Henri Guaino aux Barrières douanières et Nicolas Dupont-Aignan à la Production de charbon et au Commerce interrégional.