De nouvelles solutions pour booster ses revenus
A côté des incontournables fonds en euros et PERP, l’Eurocroissance devrait prospérer.
Plus de rendement mais moins de garanties Depuis quelques semaines, les assureurs vantent les mérites d’une nouvelle catégorie de placements : les fonds Eurocroissance. Plusieurs d’entre eux ont d’ailleurs déjà lancé la commercialisation de leurs produits, que ce soit BNP Paribas, Agipi, Axa, le Crédit agricole ou Generali. L’Afer, célèbre association d’épargnants, en prépare également un qui sera géré par Aviva. Le produit, inventé pour offrir une solution alternative à la baisse de rendement des fonds en euros, devrait prendre place dans de nombreux contrats multisupports, aux côtés des fonds en euros traditionnels et des supports à risque.
Ces nouveaux supports n’of- frent plus comme le fonds en euros la sécurité totale à tout moment, mais une garantie au terme. En contrepartie, l’assureur gère l’épargne de manière plus active afin de dégager un rendement supérieur à celui que procurent les obligations, composante essentielle des fonds en euros. Par-là même, ils s’avèrent plus indiqués pour la préparation de la retraite, qui exige une certaine durée d’investissement. C’est la durée
minimale au bout de laquelle
la garantie en capital est assurée avec les fonds Eurocroissance.
Leur fonctionnement, original, mérite cependant attention. En effet, la garantie du capital propre aux fonds en euros n’est plus permanente. Elle n’est valable qu’après huit ans au moins (les souscripteurs sont libres de choisir une durée supérieure, jusqu’à… quarante ans !). Tout épargnant susceptible de récupérer son argent avant huit ans a donc intérêt à s’en tenir à l’écart, car il n’est alors pas sûr de récupérer sa mise. Autre précaution : certains assureurs proposent des options où ils ne garantissent pas la totalité du capital, mais seulement 80 %. Dans ce cas, la sécurité n’est donc pas acquise, et ces fonds ne doivent d’ailleurs pas être nommés Eurocroissance, mais Croissance tout court.
Le jeu en vaut-il la chandelle ? Difficile à dire. Certains professionnels se montrent très optimistes et estiment que ces fonds pourraient rapporter jusqu’à 2 % de plus par an que les fonds en euros actuels. D’autres se montrent plus mitigés, évoquant seulement un gain supérieur de 0,5 %