Madrid vibre au tempo latino
Comment, dans une Espagne exsangue, maintenir à flot une foire d’art contemporain ? En faisant de l’Arco, la foire madrilène, une ambassade de l’Amérique latine en territoire européen. C’est malin, d’abord parce que les richissimes exilés de Cuba installés à Miami ou les milliardaires brésiliens, de plus en plus nombreux, sont particulièrement sensibles aux expressions régionales. C’est malin aussi parce que le monde entier est à la recherche de plasticiens jeunes et pas chers qui créent un art neuf. Lorsqu’on est né en Colombie ou au Brésil, les mots d’ordre de la création sont différents de ceux d’un New-Yorkais ou d’un Parisien. Pour toutes ces raisons et aussi parce qu’elle présente quelques chefs-d’oeuvre de l’art classique du XXe siècle espagnol (Miro, Tapies…), la foire Arco, qui réunit 270 exposants, est intéressante. Cette année, place aux pays « chauds » en matière d’art actuel : dix galeries colombiennes font le voyage, dont Sextante de Bogota, qui présente le travail graphique de la jeune Catalina Jaramillo (photo), née en 1981 à Medellin Jusqu’au 1er mars, Madrid, www.ifema.es/arcomadrid_01.