Hublot soigne les femmes
La broderie s’orne de diamants pour ce modèle androgyne.
Jean-Claude Biver, l’homme qui a fait le succès de Hublot, crée pour les femmes des montres masculines. La Grey Ceramic, pour hommes, fruit du partenariat de Hublot avec Ferrari.
Les femmes sont l’avenir de l’homme et de la haute horlogerie. L’heure est à la féminisation des montres « Ou plutôt à la masculinisation de la femme » , corrige Jean-Claude Biver, à l’origine de la réussite de Hublot et désormais à la tête de la division montres de LVMH. La femme a de plus en plus les mêmes envies, les mêmes habitudes que l’homme. Elle se libéralise, s’affranchit, se détache des schémas que l’homme veut lui coller. En matière de montres, elle va aussi s’en détacher. » Ainsi, des montres dites d’hommes, par leur style et leur diamètre, sont de plus en plus souvent portées par les femmes. Et ce même pour les modèles à l’ADN le plus viril qui soit, telle la Hublot Big Bang, créée il y a maintenant dix ans. Du tissu brodé pour le boîtier de la montre, emprisonné dans de la fibre de carbone, constitue le squelette de ce modèle avec arabesques orné de diamants. Une petite innovation technologique pour cette Big Bang déclinée en trois modèles.
En 2015, Hublot sort une nouvelle collection, mêlant luxe et mode. Après un premier modèle habillé de jean puis une série colorée pop art, la maison suisse joue la carte de la broderie. Non pas seulement pour orner cadran et bracelet façon haute couture, mais pour constituer le boîtier de la montre lui-même ! « C’est la première fois dans l’histoire de l’horlogerie qu’on se sert d’un tissu brodé pour créer la carapace de la montre », souligne Jean-Claude Biver. Comment créer un boîtier rigide à partir d’un tissu souple ? En emprisonnant la broderie sur tulle de Saint-Gall, fabriquée en Suisse par Bischoff pour les grandes maisons de haute couture et de lingerie de luxe, dans de la fibre de carbone. Le résultat : un squelette brodé orné de diamants, dont les arabesques surgissent du cadran pour envahir le boîtier. Déclinée en trois modèles, limité chacun à 200 pièces, cette Big Bang propose un mouvement mécanique automatique doté d’une réserve de marche de quarante-deux heures.
« La clientèle féminine représente actuellement 27% de nos ventes, confie Ricardo Guadalupe, PDG de Hublot. J’espère les voir monter à 30-35%. » Comment ? Notamment en donnant aux Big Bang millésime 2015 un esprit mode. Mais aussi en convoquant un super-mannequin tel que Bar Refaeli pour en porter l’image.
Quelle différence entre une montre masculine et son équivalent au féminin ? « Les hommes ont tendance à aimer les montres en or plus que les femmes, note Jean-Claude Biver. L’homme sera sensible à des montres très légères, quand les femmes réagiront plus en termes d’émotion : certaines couleurs leur parlent davantage. »
Hublot n’en oublie pas pour autant les hommes. La manufacture sort une nouvelle déclinaison de la Big Bang Ferrari née du partenariat avec la légendaire marque automobile italienne. Une montre en céramique grise au design inspiré du marquage des voitures de course nord-américaines. Elle est dotée du système d’attache novateur One Click, inspiré des ceintures de sécurité, qui facilite son interchangeabilité. Accessoire de mode oblige