Les fonctionnaires
passer auprès des Français. Il le sera encore plus quand la courbe du chômage va enfin s’inverser, ce qui devrait se produire d’ici à la fin de l’année. Au lieu de dénoncer tranquillement les échecs du gouvernement, la droite va devoir s’employer en permanence à en relativiser les apparents succès. Ce n’est pas du tout la même chanson.
Mais le problème numéro un qui attend les dirigeants de la droite est ailleurs. Dans le fait qu’au fur et à mesure que se rapprochera la primaire pour la présidentielle ils vont devoir sortir du bois et en dire beaucoup plus qu’ils ne l’ont fait jusqu’à présent sur leur programme économique et les grandes réformes qu’ils entreprendraient s’ils accédaient au pouvoir. Au lieu de critiquer, ils vont devoir proposer. Or il est autrement plus facile de surfer sur le rejet de M. Hollande que de susciter l’adhésion à un projet, surtout lorsque celui-ci s’accompagne de mesures douloureuses. Dans les prochains mois, c’est le programme économique de l’UMP qui va se retrouver sous la lumière des projecteurs et sous le feu des critiques, beaucoup plus que la politique de M. Valls, dont tout laisse à penser qu’elle sera vide de contenu d’ici à 2017 et qu’elle aura pour seule ambition de ne pas froisser les frondeurs et Martine Aubry. Alors qu’ils tiraient à vue depuis trois ans, les dirigeants de l’UMP vont devenir à leur tour la cible numéro un. Ce sont eux qui vont recevoir les flèches de la gauche pour une fois réunie et du Front national. Quant aux mesures qu’ils préconisent et à leurs conséquences sur la vie des Français,