Rente viagère ou retraits réguliers ?
Nature des besoins, espérance de vie : ces deux paramètres conditionnent le choix.
Avec la baisse attendue des pensions de retraite, d’un côté, et l’allongement de la durée de vie, de l’autre, la question des revenus complémentaires lors de la retraite prend une importance nouvelle. Les épargnants n’ont plus le choix. Ils doivent essayer de tirer le maximum de leur épargne pendant le plus longtemps possible. Un exercice qui n’a rien d’évident lorsqu’on prend en compte l’espérance de vie des retraités (voir infographie p.102) et la faible rentabilité des placements sans risque, pour lesquels il ne faut plus espérer plus de 2 % par an net d’impôts et de prélèvements sociaux.
Deux grandes options s’affrontent dans cette optique : la transformation d’un capital en rente viagère (un revenu garanti à vie, versé chaque mois ou trimestre) ou des retraits réguliers sur un capital constitué. Les deux ont l e urs a vantages e t l e urs inconvénients.
La rente viagère a un atout majeur. Elle vous garantit que vos revenus seront versés jusqu’à votre décès, voire jusqu’à celui de votre Pour calculer le montant de la rente annuelle, il suffit de multiplier la valeur de votre capital par le taux indiqué * conjoint si vous optez pour la réversion. Ainsi, même si vous battez des records de longévité, vos fins de mois seront assurées. Aucune autre formule ne vous offre une telle sécurité. En effet, en prélevant des revenus librement sur votre épargne – et pour peu que ces prélèvements soient élevés –, vous courez le risque d’épuiser votre capital et, donc, de tarir la source de vos revenus. Le danger existe de terminer sa vie pauvre comme Job, sauf si votre épargne se chiffre en centaines de milliers d’euros et vos besoins en revenus limités.
Tout n’est pas rose pour autant du côté de la rente viagère, qui souffre elle aussi de gros défauts. Tout d’abord, les montants que vous pourrez tirer de votre épargne sont relativement faibles, car calculés sur votre espérance de vie. Une espérance de vie qui ne cesse de s’allonger, phénomène dont les assureurs tiennent compte pour ne pas être pris au dépourvu. Résultat : avec 100 000 euros transformés en rente, n’espérez