« Satan habite au 21 », de Jean-Pierre de Lucovich.
Non content d’avoir déjà raflé le prix du plus grand des voleurs en 2012 – le prix Arsène-Lupin – avec « Occupe-toi d’Arletty ! », le journaliste mondain ressuscite cette fois l’infâme docteur Petiot. Faut-il rappeler l’histoire ? Petiot s’est installé dans un hôtel particulier parisien pour empoisonner (puis démembrer) des dizaines de victimes, juives la plupart, profitant de la confusion que favorise la situation intenable entre gestapistes et résistants. Le narrateur, Jérôme Dracéna, ex-policier, se greffe sur l’Histoire en 1944, au moment de la découverte du charnier de la rue Le Sueur. Le commissaire Massu, connu pour avoir inspiré à Simenon son commissaire Maigret, fait également partie de la traque au « docteur Satan ». Histoire vraie et fiction confondues, Paris sous l’Occupation devient un théâtre familier truffé de clins d’oeil aux films du moment, aux starlettes et salopards de toutes franges, où la plume vigoureuse du romancier balade son plaisir jusqu’à rencontrer le nôtre
L’Archipel, 452 p., 21 €.