À L’AFFICHE
Le secrétaire national du PCF a du mal à avaler la comparaison un peu gauche de François Hollande, qui a déclaré que « Marine Le Pen parle comme un tract du Parti communiste des années 70 » . « Scandalisé » , il lui a réclamé des excuses publiques. Si Pierre Laurent est aussi véhément, c’est peut-être parce qu’il a grandi dans une famille communiste et souhaite défendre l’honneur de ses parents. Sa mère, Raymonde, fut, dans ces années militantes, trésorière, puis secrétaire de section. Et, surtout, son père, Paul (19251990), fut, de 1976 à 1985, responsable à l’organisation et numéro deux du PC, alors dirigé par Georges Marchais. Même jeu de sourcils en arc de cercle, même placidité et même voix traînante qui caractérise le phrasé communiste, le père et le fils (57 ans) diffèrent quand même sur un point : Paul oeuvrait, dans le cadre de l’emblématique Programme commun, à « rassembler les forces de la gauche » contre la droite, alors que le fils s’échine à unir la gauche contre… la politique de Hollande