BOURSE : L’AVIS DE…
FRÉDÉRIC LEROUX Carmignac Risk Managers
La croissance américaine est-elle si solide que cela ?
Elle ralentit. Plusieurs signes en attestent : la baisse des prix, notamment de l’énergie, n’a pas généré de hausse de la consommation, mais une augmentation du taux d’épargne. Les commandes de biens durables diminuent, ce qui n’augure pas une reprise significative de l’investissement.
Faut-il alors ne plus investir en actions américaines ?
Il faut se concentrer sur les secteurs peu cycliques et générateurs de cash comme le transport ferroviaire (Union Pacific), les biotechnologies (Celgene) ou le paiement électronique (Visa).
Vous privilégiez aujourd’hui les actions françaises. Pourquoi ?
Notre pays est celui qui profite le plus du QE de la BCE. 10 % de baisse de l’euro entraîne une hausse de 9 % des profits des entreprises françaises, contre 6 % en Allemagne et 4 % en Italie. En Europe, nous nous concentrons sur les valeurs de croissance à forte visibilité qui profitent de la baisse de l’euro, à l’instar d’Inditex ou de Hermès. Le scénario de croissance globale modeste conserve notre préférence, mais nous restons à l’affût de tout signe d’amélioration