Dopée par l’Expo universelle, la capitale lombarde devient, dès le 1er mai, le point de mire de l’Italie.
Surtout, n’écoutez pas ceux qui prétendent qu’en dehors du Duomo il n’y a rien à voir à Milan. « Ma ville dégage bien plus d’énergie qu’avant ! » assure Francesca, une quadra qui peine à la reconnaître après sept années passées à Dubai. Comme elle, les 20 millions de visiteurs attendus pour l’Exposition universelle vont découvrir la ville en effervescence, avec l’expansion du quartier d’affaires de la Porta Nuova, des centres commerciaux flambant neufs, une cinquième ligne de métro et un nouveau musée des Cultures. La cité s’est de plus hérissée de gratte-ciel, dont la spectaculaire tour UniCredit. « La tradition voulait qu’aucun immeuble ne soit plus élevé que le Duomo et la Madonnina, sa statue dorée de la Vierge », indique Paola. C’est de l’histoire ancienne. Pour cette guide touristique, la visite de Milan ne se réduit plus à « Duomo-château des Sforza-shopping », mais s’élargit à de nouveaux circuits, aussi séduisants que son coeur historique.
Milan réussit cette mutation urbaine en préservant sa réputation de capitale italienne de la mode et du design. Sans faire d’ombre aux rues les plus chics, comme la Via Montenapoleone, se développe un quartier des plus arty, celui de la Porta Genova. A l’instar de Giorgio Armani, de nombreux créateurs de mode et de designers installent leurs ateliers dans ses usines désaffectées.
Expo universelle oblige, sur la scène de la Scala, des ballerines répètent l’un des 130 spectacles prévus pour les six prochains mois. Pour la première fois de son histoire, le théâtre mythique ne fera pas relâche cet été