Et maintenant le cinéma non fumeur !
La députée PS de Gironde Michèle Delaunay trouve les films de cinéma trop enfumés.
s’indigne-t-elle le 3 avril. Elle veut en finir avec les
. Les films de Claude Sautet bientôt interdits de rediffusion à la télé ?
, déclarait-il à en mars 2004. Une pensée qui s’inspire d’une pseudo-loi énoncée par le démographe Sully Ledermann en 1956 : « La proportion des buveurs excessifs paraît croître selon le carré de la consommation moyenne, par tête, de la population à laquelle ils appartiennent. » Ligne dure. Cette « loi » n’a jamais trouvé de justification scientifique et l’évolution de la consommation de vin en France vers la qualité et la modération tend même à prouver le contraire. Sans compter que cette vision de l’évolution de la société réduite à une loi mathématique fleure bon le totalitaire… La solitude, le chômage, la misère matérielle ou psychologique, l’ignorance semblent des facteurs bien plus déterminants dans les causes de l’alcoolisme. Mais nos tenants de la ligne dure feignent de l’ignorer. Seules solutions valables pour eux : l’interdit et la taxe. Pourtant, si on les écoute, depuis la promulgationdelaloiEvin,l’alcoolisme n’a cessé d’augmenter. Il serait alors peut-être temps d’envisager d’autres remèdes : l’apprentissage du goût, l’éducation par exemple. Il y a fort à parier que les enfants de l’école Jules-Ferry d’Amboise qui, pendant une année, ont participé à tous les travaux de la vigne, vendangé, vinifié et réalisé leur étiquette, quand ils seront adolescents, ne se précipiteront pas sur la première bouteille d’alcool frelaté pour se saouler jusqu’à perdre la vie. Mais c’est un peu compliqué à faire comprendre au patron de l’Anpaa qui, recevant les représentants des vins d’appellation contrôlée, leur signifiait que la meilleure année dans la lutte contre l’alcoolisme fut 1943…