La ville la plus cool du Québec persiste et signe dans l’avant-garde architecturale.
Deux cônes d’aluminium de 18 mètres de diamètre scintillant au soleil, deux lunettes astronomiques pointées vers le ciel et les étoiles… A l’image du nouveau planétarium dessiné par Cardin Ramirez Julien, Montréal joue encore et toujours les stars de l’architecture. Il faut dire que, depuis l’Exposition universelle de 1967 et les Jeux olympiques d’été de 1976, on s’accommode ici volontiers de cette pluie d’ovnis qui s’abat régulièrement le long des rives du Saint-Laurent. Des édifices avant-gardistes aussi fameux que le dôme de Richard Buckminster Fuller (1895-1983) ou bien encore l’iconique Habitat 67, Rubik’s Cube d’appartements en blocs de béton préfabriqués imaginé par l’architecte urbaniste Moshe Safdie. Mais c’est désormais au coeur même de la ville, dans le quartier des spectacles, que le show se poursuit. Ce périmètre de 1 kilomètre carré accueille une agora géante ponctuée de salles supplémentaires et de quatre places publiques flambant neuves. De la chaussée sans trottoirs au mobilier urbain ultradesign en passant par un chapelet d’équipements hightech innovants (son, lumière, ventilation…), cette oasis urbaine est un véri- table paradis terrestre des loisirs et du divertissement. Même les oeuvres d’art éphémères ou temporaires trouvent leur place au sein de douze portiques amovibles.
Non loin, la récente Maison symphonique de Montréal, tout en verre et en bois clair, bat au rythme de partitions classiques ou de tempos plus contemporains. De concert, toutes ces notes bondissent sur les parois des larges baies vitrées. Comme pour venir résonner jusqu’au pied des podiums des festivals (tels les Francofolies, du 11 au 20 juin, ou Montréal en lumière, en février) dans une réjouissante mélodie du bonheur