Matthieu Ricard, Christophe André et Alexandre Jollien publient un guide pour mieux vivre. Leurs méthodes.
C’est la troïka de la sagesse. Le G3 de la bienveillance. Une affiche qui a tout du blockbuster de librairie, rayon psychologie et développement personnel. Publié par L’Iconoclaste et les éditions Allary, « Trois amis en quête de sagesse » (1) réunit Matthieu Ricard, Christophe André et Alexandre Jollien. Le sous-titre a des airs de conte édifiant : le moine, le psychiatre et le philosophe. Tous des abonnés aux best-sellers, prophètes du bonheur ou de la joie dans une époque qui a fait de la félicité son idéal suprême. Des approches différentes, mais aux nombreux points communs : méditation, spiritualités…
L’aîné, Matthieu Ricard, est vu par ses compères comme le « grand frère généreux et solide » . Bientôt septuagénaire, mais physique robuste, le fils de l’académicien Jean-François Revel a, dans les années 70, abandonné son laboratoire de biologie génétique – il est docteur en génétique cellulaire – pour gagner l’Himalaya et étudier le bouddhisme. Devenu le traducteur du dalaï-lama, l’homme quitte régulièrement son ermitage népalais pour prêcher l’altruisme. Prosélyte de l’empathie, mais aussi cobaye pour des recherches en neurosciences sur la méditation, le volubile Matthieu Ricard mêle allègrement dans ses conversations enseignements bouddhiques et études scientifiques qui prouveraient que l’homme est plutôt bon. A la suite d’un quiproquo journalistique, il a acquis le titre officieux d’« homme le plus heureux du monde ».
Son cadet, Christophe André, se voit défini comme « frère du milieu,