Son programme rêvé
Aujourd’hui associé dans un fonds d’investissement, il a écrit en mai 2015 un programme qu’il espérait vendre à la droite, mais aussi à la gauche.
Instauration d’une fiscalité procroissance en s’inspirant des pays nordiques européens.
Ouverture à la concurrence des secteurs protégés, y compris la sphère publique.
Rachat, échange ou extinction des rentes.
Extension de la possibilité de négocier entreprise par entreprise.
Octroi d’un crédit individuel à la formation professionnelle pour les non-diplômés.
Revenu minimum de base remplaçant les minima sociaux avec complément de revenus dégressif pour les travailleurs.
« Unir pour agir : un programme pour la croissance » est consultable sur le site du think tank Fondapol.org.
Je ne partage bien entendu en rien les propositions de Jean-Luc Mélenchon, mais il sait parler aux Français qui se sentent oubliés, tout comme Marine Le Pen. Vous aurez du mal à trouver un seul discours de François Hollande qui soit porteur d’empathie visà-vis de la France qui souffre, comme s’il suffisait d’être contre l’argent et les riches pour être un homme de gauche.
Revenons aux candidats à la primaire des Républicains. Juppé tombe-t-il dans les travers « punitifs » que vous dénoncez ?
Alain Juppé a un positionnement politique intelligent. Il veut largement rassembler aujourd’hui pour pouvoir réformer demain. Et son côté sérieux lui donne un avantage sur les matamores dont les Français ont appris à se méfier. Il a compris que, si le candidat de la droite devait être élu par défaut au second tour face à Marine Le Pen, il lui faudrait savoir rassembler pour élargir sa légitimité, afin de vraiment réformer.
Avant d’être libéral, Juppé n’est-il pas chiraquien ?
Il est avant tout Juppé ! Un grand serviteur de l’Etat, mais aujourd’hui encore plus gestionnaire que visionnaire.