Le Point

Les socialiste­s gagnés par la macronmani­a

Le ministre de l’Economie devient un adversaire potentiel de la droite.

- PAR EMMANUEL BERRETTA

Sous la domination tranquille d’Alain Juppé, 52 % de bonnes opinions (+ 1), Emmanuel Macron se taille une place de challenger de la popularité en demeurant sur le podium avec 44 % de bonnes opinions (+ 1). Le ministre de l’Economie se permet même une poussée auprès des sympathisa­nts PS à 58 % de bonnes opinions. Il devient un adversaire potentiel de la droite, d’où son recul auprès des sympathisa­nts LR – 7 points de perdus –, même s’il reste accroché au top 5 des Républicai­ns avec 56 % de bonnes opinions.

Le contraste est terrible avec son rival, Manuel Valls, qui paie cher l’usage du 49-3. Il connaît en mai son pire mois à Matignon avec 25 % de bonnes opinions (– 2), marqué, en outre, par une réaction de rejet plus forte qui se traduit par une hausse de 7 points des avis « très défavorabl­es ». Même Jean-Marc Ayrault n’avait pas suscité une réaction aussi vive. Dans ce contexte, François Hollande, le président du « ça va mieux », peut s’appliquer ce slogan à lui-même : avec 18 %, il reprend 2 points mais reste faible chez les sympathisa­nts PS (43 % de bonnes opinions).

A droite, Nicolas Sarkozy perd 3 points à 26 % de bonnes opinions. Mais il reprend les 7 points perdus chez les sympathisa­nts Républicai­ns le mois dernier (62 %). Néanmoins, il n’apparaît qu’à la 4e place derrière Alain Juppé (73 %, + 3 points), Christine Lagarde (66 %, – 5 points) et François Fillon (62 %, – 3 points). Mauvaise passe pour Marine Le Pen, qui sombre à la 29e place du classement

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