La fureur du vintage
Après la course à la puissance, la moto plaisir.
Chez Ducati, on n’en revient evient toujours pas. L’an dernier, ier, la marque italienne met sur ur le marché français un modèle un peu curieux, trapu, chaussésé de gros pneus et comme racaccourci de l’arrière-train. Sonon nom, qui est en passe de devenir une marque déposéeée : Scrambler. Un an plus tard, rd, début 2016, Ducati fait les comptes. C’est un carton. « On en a vendu 1 509 en France, soit presque resque le double de la meilleure vente nte historique de la marque » , comptabilise, pas peu fier de son coup, Thierry Mouterde, patron de Ducati West Europe. En fait, le succès du Scrambler n’est qu’un juste retour des choses pour la firme italienne : c’est elle qui, en 1962, commercialise à grande échelle les premiers scramblers aux Etats-Unis, ces machines faites pour rouler sur les petits chemins et les plages de Californie. Le modèle 2015 est la réplique de celui de 1962. Ducati a aboli plus de cinquante années. « On a fait comme si on n’avait jamais arrêté la production ! » s’amuse Thierry Mouterde.
Soif d’authenticité. Dans le monde de la moto, la vague dite du « néo-rétro » emporte tout ou presque. Le phénomène arrive d’ailleurs à un curieux moment, puisque la France vient d’obtenir de Bruxelles la fin de la limitation à 100 chevaux des moteurs. Mais les amateurs de 2-roues, de plus en plus âgés et féminins, dédaignent visiblement la course à la puissance. Ils lui préfèrent le plaisir d’une conduite apaisée. « Dans les années 70, le marché français s’est laissé un peu embarquer par les modèles japonais, qui privilégiaient la performance, explique Jean-Luc Mars, patron de Triumph. Mais c’était un peu factice. On en revient à des plaisirs plus sains. Et la moto suit les tendances de la société : on cherche plus de sécurité, on court moins, on souffle un peu plus… » Après la slow-food, la slow-moto, en somme.
Ducati, marque ô combien associée à la performance rugissante, a ainsi dégonflé son Scrambler : il délivre « seulement » 75 chevaux dans sa version 800 cm3, et 41 dans la version 400 cm3. Triumph surfe aussi sur cette « lame de fond de la moto plaisir » . La marque anglaise ne mise d’ailleurs presque plus qu que sur la moto raisonnée : dans son catalo catalogue, le seul modèle sportif survivant est la Daytona 675. A la place, Triumph a étof étoffé sa gamme rétro avec, en têt tête d’affiche, la mythique Bo Bonneville, relancée au début des années 2000. « Les clients souh souhaitaient à l’époque un retour des machines authentiques » , raco conte Jean-Luc Mars. Désorm mais, la Bonneville se décline d dans plusieurs versions, qui n n’excluent pas les dernières te technologies comme l’ABS ou les poignées chauffantes. L Les constructeurs ont compr pris tous les bénéfices qu’ils p pouvaient tirer de cet engouement. Puisque les motos sont belles, léchées, s stylées, leurs propriétaires v veulent les bichonner. A l’i l’image de Harley-Davidson ou d de BMW, les constructeurs déclin déclinent une large gamme d’options. Le possesseur d’une Bonneville T12 T120 pourra par exemple la personnaliser à loisir, grâce aux 160 options proposées… « Le dernier pilier du plaisir, avec la possession et la personnalisation de la moto, c’est le sentiment d’appartenance à une communauté » , explique Jean-Luc Mars. Les marques s’allient donc avec les grandsmesses de motards : Wheels and Waves à Biarritz, Sunday Ride Classic au Castellet… Là, on échange des conseils, on admire les montures des autres, on discute culasses et pistons. A l’ancienne