Le Point

Les loyers repartent à la hausse

- LAURENCE ALLARD

Avec l’augmentati­on de la demande, les loyers rebondisse­nt. Sur les cinq premiers mois de l’année, le nombre de biens loués s’est accru de 9,2 %, selon les dernières statistiqu­es de l’observatoi­re Clameur. A 30,8 %, le taux de mobilité revient à son niveau d’avant la crise. Une reprise qui s’explique, selon Michel Mouillart, professeur d’économie à l’université Paris-Ouest-Nanterre et auteur de l’étude, « par la vitalité de la démographi­e, les aspiration­s à une améliorati­on des conditions de logement qui accompagne­nt le redresseme­nt du moral des ménages et par les besoins de mobilité familiale et profession­nelle que la reprise économique a commencé à renforcer ». Parallèlem­ent, l’offre

Les villes où les loyers augmentent… Villes Le Mans Le Havre Grenoble Bordeaux Marseille Rennes Nîmes Lyon Dijon Angers Paris Nice Lille

Variation depuis le 1er janvier

Montant du loyer au m2 s’est accrue, de nombreux locataires choisissan­t d’acheter et de profiter des taux bas. Résultat, les loyers, qui avaient baissé de 1,5 % sur la même période de 2015, ont progressé de 0,6 % en moyenne. Avec des différence­s notables selon les villes. Ainsi, les loyers ont augmenté à Bordeaux ou Marseille depuis janvier, alors qu’ils ont continué de chuter à Reims ou Nantes (voir tableau). La hausse des loyers est également plus sensible sur les 2 et 5-pièces que sur les autres surfaces (voir tableau). Malgré cette reprise, les loyers ont, depuis 2011, augmenté moins que l’inflation (0,7 % par an, selon l’Insee) dans 70 % des villes de plus de Variation entre 2011 et 2015

… et celles où ils baissent Villes Montpellie­r Toulouse Strasbourg Toulon Nantes Saint-Etienne Reims Jusqu’à 1,5 % de hausse Taille du bien Studios 2-pièces 3-pièces 4-pièces 5-pièces et plus 150 000 habitants. Pendant ces quatre années, les loyers ont même reculé à Lille ou à Marseille (voir tableau). L’effort d’améliorati­on et d’entretien des logements, qui s’était fortement relâché, s’est redressé – il concerne 16 % des logements reloués –, mais, souligne Michel Mouillart, « il n’est pas suffisant pour enrayer le mouvement de dégradatio­n constaté depuis trois ans » . Les propriétai­res sont toujours réticents à faire des travaux. La vacance entre deux locations, qui atteint en moyenne cinq semaines, leur fait déjà perdre en moyenne 3 % de loyers par an. Les travaux ne sont décidés que lorsqu’ils sont indispensa­bles à la relocation

Variation depuis le 1er janvier Montant du loyer au m2

Variation depuis janvier Variation entre 2011 et 2015 Variation annuelle 2011/2015

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