Prius, une ligne de conduite
Vilain petit canard. L’histoire de la Prius est édifiante. En un peu moins de vingt ans, cette pionnière est passée du statut de vilain petit canard de l’industrie automob i l e – r e g a r d é e a v e c une c e r t a i ne commisération par les constructeurs concurrents – à celui de porte-étendard mondial de la technologie hybride. Car, entre-temps, Toyota a gagné son pari en écoulant plus de 3,6 millions des trois premières générations de Prius, majoritairement en Amérique du Nord et au Japon. Ultrasobre. L’originalité de la Prius ne tient pas seulement à son mode de propulsion essence/électrique, mais aussi à son style, dont l’étrangeté assumée apparaît encore accentuée sur cette 4e génération. Cela ne l’empêche pas de revendiquer le meilleur coefficient de traînée aérodynamique de la catégorie avec un Cx de 0,24. Une finesse qui participe à la consommation officielle record annoncée par Toyota : 3 l/100 km. Rétro-futuriste. A l’intérieur, malgré un futurisme légèrement daté par son instrumentation centrale, sa planche de bord recèle néanmoins de vraies innovations, comme un chargeur de smartphone par induction. L’habitabilité et le volume de coffre progressent, mais la ligne de pavillon fuyante limite l’usage de la banquette arrière aux moins de 1,80 mètre. Zen. En bonne hybride, la Prius démarre en silence sur sa seule puissance électrique. Très discret, son 4-cylindres essence ne se réveille que lorsque la batterie fait défaut, en général au bout de quelques centaines de mètres. Mais il suffit de lever le pied de l’accélérateur pour que le moteur s’efface à nouveau et d’effleurer la pédale de frein pour recharger la batterie et consommer moins de 5 l/100 km sans se traîner. Une écoconduite zen mais plaisante qui permet de profiter des importants progrès en comportement et confort que cette Prius doit à sa nouvelle plateforme