Pantin, le passé conjugué au présent
Reconvertir avec brio un fleuron du patrimoine industriel francilien, telle est l’aventure qu’ont su mener à bien le promoteur Nexity et la foncière Klépierre. Vaste paquebot de 27 000 mètres carrés amarré aux rives du canal de l’Ourcq, les Magasins généraux de Pantin s’offrent depuis cet été un nouveau voyage, au terme d’une lourde rénovation de vingt-huit mois. Le concept mis en oeuvre par Frédéric Jung (Jung Architectures) : préserver l’ADN de cet ancien entrepôt de grains et de farine inauguré en 1931, fermé en 2000, puis investi par les meilleurs graffeurs de street art : « Nous avons conservé l’enveloppe existante, la majorité des structures en béton, toute la ceinture de coursives (1,4 kilomètre de longueur), ainsi qu’une quarantaine de tags majeurs. » Les nouveaux occupants sont 900 collaborateurs de l’agence de publicité BETC, qui en a fait son vaisseau amiral. Formes, rythme, matières… Les deux volumes de bureaux accueillent deux nouveaux patios intérieurs tapissés d’une peau de bois (mélèze) contemporaine et largement vitrée. A chaque niveau des six étages, tous les espaces de travail bénéficient de l’éclairage de la lumière du jour. En pied d’immeuble, 1 100 mètres carrés de commerces (Docks de La Bellevilloise, restaurant Le Pantin d’Augustin Legrand) connectent désormais au mieux le nouvel ensemble à la vie du quartier. Enfin, la paysagiste Jacqueline Osty signe la réalisation des espaces publics de ces Magasins généraux de Pantin new look, ville que le New York Times n’hésite pas à qualifier de « nouveau Brooklyn »