Du jeu à la stimulation transcrânienne, il existe mille et une façons de débrider son mental, révèle Idriss Aberkane dans son livre.
Nos rivières mentales On peut voir notre cerveau comme un monde parcouru de rivières où à chaque compétence reproductible – jouer du piano, descendre une piste de ski en bosses, conduire, chanter, résoudre une équation différentielle aux dérivées partielles, parler chinois ou dessiner – correspond une rivière cérébrale. (…) Plus nous renforçons une compétence en la révisant, plus sa rivière associée se renforce. Cependant, si la lecture fait son lit d’une façon similaire chez la plupart des gens, certaines compétences peuvent donner lieu à des rivières cérébrales très différentes. C’est l’une des diverses applications de la neuroergonomie. Quand il s’agit de sauter le plus haut possible, l’être humain peut adopter au moins deux positions très différentes : ou bien la technique du ciseau ou bien le Fosbury-flop, qui s’avère plus efficace. En effet, aux Jeux olympiques de 1968, Dick Fosbury démontra de façon spectaculaire que la position de saut utilisée par tous ses pairs n’était pas la meilleure, même s’ils prétendaient le contraire. De même, les rivières cérébrales sur lesquelles reposent nos compétences ne sont pas forcément optimales. (…) Nous améliorerions considérablement notre « hydrographie cérébrale » en trouvant des voies optimales pour chacune des compétences humaines. Ces voies nouvelles, nous pourrions ensuite les consolider de différentes manières (par la stimulation transcrânienne à courant direct, par exemple) et, surtout, les mettre en commun pour l’humanité.
Les autoroutes de la connaissance Les stimulations transcrâniennes pourraient être au cerveau ce que les exosquelettes sont au corps : une assistance amplifiant le levier de certains neurones. Les conséquences de cette technique sont potentiellement immenses. Sur certaines connaissances, on pourrait amplifier extraordinairement l’apprentissage et la rétention, et construire de véritables