Picasso-Giacometti, le choc des génies
Ils étaient mus par la même soif d’absolu et une sincère amitié l’un pour l’autre. Jusqu’au bout ? Le musée Picasso les confronte.
Tout les sépare, a priori. Le premier est un ogre re qui ne cesse de changer de style, le second, un ascète refaisant toujours le même tableau. Picassoasso aime sculpter des femmes enceintes, Giacometti, des somnambules décharnées ; l’un figure volontiers des taureaux et des singes, le second, des chats longilignes nes et des chevaux élancés. Tous deux ont pourtant le mêmemê besoin de saisir l’anatomie humaine, le visage de l’aiméel et la mort, à l’instant précis où elle frappe. Ils griffonnent obsessionnellement leurs esquisses sur les mêmes journaux. Picasso sculpte en 1950 sa fameusefam chèvre ? Giacometti façonne l’année suivante non un simple chien errant, comme on l’a longtemps cru,cru mais le lévrier afghan de Picasso. VingtV ans les séparent : l’Espagnol est né en 1881, lel Suisse italien, en 1901. Aussi, quand Giacometti