TOUS LES SECRETS DE BUCKINGHAM
Série. Que se trame-t-il derrière les portes dorées du palais de Buckingham ? L’illustre George VI, mourant d’un cancer, crache du sang dans les toilettes du palais, Elisabeth II et son fougueux mari se disputent en plein safari sud-africain, le prince Philip préfère l’ambiance dissolue des dancings à celle, guindée, des engagements royaux, la sanguine princesse Margaret donne des sueurs froides à sa grande soeur et le vieux Churchill manigance ses petites affaires dans le dos de la couronne. La série « The Crown », à voir sur Netflix, est culottée. D’abord, parce qu’elle s’intéresse intimement à Elisabeth II, alors que la reine est encore bien en vie et reste une figure solennelle. Ensuite, parce que le programme n’a pas peur de la démesure. La première saison aurait coûté à elle seule quelque 140 millions d’euros, un budget supérieur à celui de « Game of Thrones ». Si la mayonnaise prend, Netflix entend retracer les soixante-quatre ans de règne de la monarque en six saisons et, bien sûr, aborder les années Diana. « La famille royale est un peu nerveuse », a confié Peter Morgan (« The Queen »), scénariste incollable sur les Windsor. Les dix premiers épisodes déroulent une fresque pittoresque de l’Angleterre post-Seconde Guerre mondiale, livrant en creux le portrait informel de cette mystérieuse souveraine. Une fiction royale pour occuper les longues soirées d’hiver, avec une tasse d’earl grey, le thé préféré d’Elisabeth II, of course
« The Crown », à voir sur Netflix à partir du 4 novembre.