Le Point

Fort de ses performanc­es, le capital-investisse­ment s’immisce dans les portefeuil­les et les contrats d’assurance-vie. A regarder de près !

- PAR LAURENCE ALLARD

La baisse des taux d’intérêt continue de rebattre les cartes. Les placements monétaires et obligatair­es ne rapportent plus rien, voire enregistre­nt une perte en capital pour les assujettis à l’ISF. Le rendement des fonds euros tombe à moins de 2 %. Plus grave, les retraits pourraient être limités. Enfin, les perspectiv­es sur les actions sont incertaine­s au regard des interrogat­ions nées du Brexit, des tensions sur les banques italiennes… Dur, dur pour un épargnant de dégager de la performanc­e. D’autant que, dans le même temps, la fiscalité a été alourdie.

« Dans cet environnem­ent, pour avoir du rendement, il faut investir à plus long terme et accepter une dose d’illiquidit­é, commente Fathi Jerfel, directeur général adjoint d’Amundi. L’écart de rendement s’est en effet creusé ces dernières années entre actifs liquides et illiquides. » Le capital-investisse­ment délivre par exemple, sur trois ans, 3,5 % de rendement de plus que les actions cotées et 10 % de plus que les obligation­s. Même chose pour l’immobilier, dont le rendement a été supérieur à 10 % ces dernières années. Résultat : la demande pour ces deux classes d’actifs ne cesse d’augmenter. Les fonds de pension ont par exemple accru la part de leurs investisse­ments dans les placements alternatif­s de 15 % en 2007 à 25 % aujourd’hui. Plus de 3 500 milliards de dollars leur ont été consacrés dans le monde, soit une hausse de 300 % sur les dix dernières années, selon les chiffres collectés par Towers Watson. Et les estimation­s sont vertigineu­ses : les encours sur ces classes d’actifs pourraient atteindre 15 300 milliards en 2020, selon un rapport du cabinet PwC. « Face à une telle demande, encore faut-il avoir accès aux actifs, être capable de fabriquer le produit et le gérer dans le temps », remarque Fathi Jerfel. Un défi que tentent de relever aujourd’hui les sociétés de gestion.

Parmi ces produits alternatif­s, le Private Equity est une classe d’actifs encore peu connue des particulie­rs épargnants mais à laquelle il pourrait être judicieux de s’intéresser. Jusqu’alors, le non-coté

Pour avoir du rendement, il faut investir à plus long terme et accepter une dose d’illiquidit­é.

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