Le Point

FCPI-FIP Le cru 2017

Le non-coté, une autre solution pour réduire ses impôts.

- PAR LAURENCE ALLARD

La création d’unités de compte i nves t i e s d a ns l e c a pi t a l - développem­ent qui peuvent être logées dans un contrat d’assurance-vie ne chasse pas pour autant l’intérêt que présentent les fonds de placement pour l’innovation (FCPI) et les fonds d’investisse­ment de proximité (FIP). Ces fonds ont pour eux la qualité des sociétés qui les gèrent, leur historique de performanc­e et, surtout, leur avantage fiscal. Investir dans ce type de support permet de réduire l’impôt sur le revenu et/ou l’ISF. S’agissant du premier, le contribuab­le bénéficie d’une réduction d’impôt égale à 18 % du montant investi, dans la limite de 24 000 euros pour un couple (soit une économie d’impôt de 4 320 euros) et de 12 000 euros pour une personne seule (2 160 euros). L’avantage fiscal est même de 42 % pour les habitants des DOM-TOM. Pour l’ISF, l’attrait est encore supérieur puisque la réduction d’impôt est égale à 50 % du montant investi, dans la limite de 18 000 euros par an. Les plus-values sont par ailleurs exonérées d’impôt, mais pas de prélèvemen­ts sociaux. Pourquoi s’en priver ?

La difficulté réside dans le choix du fonds. Les performanc­es sont en effet très hétéroclit­es entre les sociétés de gestion et même entre les fonds au sein d’une même société de gestion, selon l’année d’investisse­ment. L’ancienneté de la société de gestion, la stabilité des équipes, les secteurs d’interventi­on sont des critères à considérer. En revanche, pour juger d’un fonds, il faut attendre qu’il soit liquidé, ce qui peut prendre jusqu’à dix ans. Reconduire son investisse­ment chaque année permet de mutualiser la performanc­e, les meilleurs crus compensant les moins bons. Attention aussi aux frais, même s’ils ont eu tendance à baisser ces dernières années, ainsi qu’aux commission­s de surperform­ance prises par certains gérants.

FIP ou FCPI, la différence est parfois ténue. Les premiers investisse­nt principale­ment en fonds propres dans des entreprise­s déjà matures qui ont des débouchés pérennes, des résultats bénéficiai­res, ou en passe de l’être, et des projets de développem­ent par croissance interne ou externe et/ ou à l’internatio­nal… Les seconds se concentren­t davantage sur d e s s o c i é t é s n o u v e l l e me n t créées. Les FCPI apparaisse­nt

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