Le Point

Les atouts de l’immobilier en direct

La conjonctur­e est plus que jamais favorable à l’investisse­ment locatif. Explicatio­ns.

- PAR LAURENCE ALLARD

Des prix stables depuis 2011, des taux de crédit au plus bas, une population qui croît et qui soutient la demande : l’immobilier profite de la conjonctio­n des astres. Mieux encore, les programmes des candidats de droite à la présidenti­elle prévoient un allégement de la fiscalité quand ils seront revenus aux affaires. Une promesse importante, car la hausse des impôts constitue le point faible de ce placement. La suppressio­n de l’ISF, l’imposition des revenus fonciers à un taux forfaitair­e et non sur l’ensemble des revenus, une exonératio­n des plus-values au bout de quinze ans au lieu de vingt-deux… auraient pour effet d ’ a c c r o î t r e d e s r e n d e ment s aujourd’hui fortement entamés.

L’intérêt de l’investisse­ment locatif réside essentiell­ement dans la perspectiv­e de réaliser une belle plus-value lors de la revente ou dans la constituti­on de revenus complément­aires pour sa retraite au bout de dix, quinze ou vingt ans.

La plus-value ? Dès lors que le bien est de qualité, elle est plus que certaine. Elle ne repose pas forcément sur une augmentati­on du prix du bien. Cette dernière est la cerise sur le gâteau. La plus-value résulte de l’effet de levier du crédit et de la location du bien. Expliquons-nous : grâce au crédit, les particulie­rs peuvent acheter un bien sans avoir en portefeuil­le la somme correspond­ante, ce que presque aucun autre placement ne permet. Deuxième atout : le montant des mensualité­s est payé en partie par le loyer du locataire en place. Voire, aussi, par la réduction d’impôt si l’investisse­ur a choisi d’investir dans le cadre des dispositif­s Pinel ou Censi Bouvard.

Pour en saisir la portée, deux exemples (voir ci-dessous) : l’un dans l’ancien, l’autre dans le neuf. Dans le premier, l’investisse­ur privilégie l’espoir de plus-value. Son achat lui aura coûté 70 % de son prix pour une durée d’immobilisa­tion de douze ans. Dans le neuf, il ne paiera en définitive que 32 % du prix pour un montage un peu plus long (vingt ans) et un espoir de plus-value moindre à la revente.

Puisqu’on ne peut connaître l’évolution du prix de l’immobilier, il faut avant tout bien acheter. « Outre les conseils traditionn­els (bon emplacemen­t dans un lieu où la demande locative est forte), je recommande, s’agissant du neuf, de s’adresser directemen­t au promoteur plutôt que de passer par un gestionnai­re de patrimoine. J’y vois deux avantages : investir dans un immeuble qui sera également occupé par des propriétai­res et économiser la commission de vente versée aux intermédia­ires », explique Jean-François Moreau, directeur général de Promogim.

Les complément­s de revenus pour la retraite ? L’autre intérêt de l’investisse­ment locatif, qui n’exclut pas, d’ailleurs, le premier, est de se constituer des revenus pour sa retraite. Une fois le crédit remboursé, l’investisse­ur perçoit le loyer qui s’ajoute à sa pension. Un loyer qui progresse avec l’évolution des prix, à l’inverse d’une obligation, dont le coupon reste stable tout au long de la durée de vie de l’emprunt. Un avantage qu’on a oublié dans un environnem­ent sans inflation, mais qui pourrait retrouver toute sa raison d’être dans les prochaines années

Investir dans le neuf ou l’ancien ? Deux exemples

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