Le Point

L’élection de Donald Trump est à la fois une bonne et une mauvaise nouvelle.

- PAR LAURENCE ALLARD

Il y eut en juin le Brexit, il y a aujourd’hui la victoire inattendue de Donald Trump à la présidenti­elle américaine. A ces deux occasions, les marchés ont plongé avant de se reprendre. Encore plus vite s’agissant de la deuxième. L’effet principal de ces deux événements est d’entretenir la volatilité en raison des incertitud­es qu’ils font planer : le premier quant aux modalités de sorties de l’Union europé e nne d u Royaume- Uni, l e calendrier démarrant en mars 2017 ; le deuxième quant à la mise en place des mesures protection­nistes annoncées par le candidat.

Les raisons de cette résistance ? D’un côté, une économie britanniqu­e qui n’a pas plongé, soutenue par la baisse de la livre ; de l’autre, le programme de baisse des impôts annoncé par Trump, favorable aux entreprise­s et aux ménages, et une hausse des dépenses publiques, notamment d’infrastruc­tures. Surtout, la croissance américaine perdure, le chômage est au plus bas et l’inflation repart, laissant augurer la hausse annoncée des taux d’intérêt. En décembre ? « La probabilit­é est plus faible qu’avant l’élection », estime Alain Bokobza, responsabl­e de l’Allocation globale d’actifs de la Société générale Cross Asset Research (lire p. 102).

La victoire de Trump devrait également accélérer la mise en place de plans de relance budgétaire en Europe, prédit Didier Saint-Georges, membre du comité d’investisse­ment de Carmignac Gestion. « Les marchés des actions devraient logiquemen­t considérer cette nouvelle étape comme favorable à la rotation sectoriell­e déjà en cours depuis plusieurs mois vers les actions cycliques et “value”. »

Phénomène nouveau, les investisse­urs voient comme une opportunit­é la remontée des taux de la Fed et l’arrêt progressif du plan de quantitati­ve easing de la BCE au

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