Le Point

Le prestige de L/Uniform

Avec ses basiques intemporel­s, la jeune marque française est en train de conquérir le monde.

- MARINE DE LA HORIE

Difficile d’attraper au vol Jeanne Signoles, la cofondatri­ce, PDG et directrice artistique de la griffe, qu’elle a montée il y a deux ans avec son mari, Alexandre. Et pour cause, Jeanne est toujours entre deux avions. Cette jolie brune se rend régulièrem­ent au Japon, où la marque remporte un énorme succès. Et quand elle n’est pas en vadrouille pour développer L/Uniform, elle vit à Carcassonn­e.

C’est parce qu’elle ne trouvait pas de joli cartable pour ses enfants que cette mère de trois bambins en a dessiné un. « L’autre déclencheu­r fut le jour d’un départ en vacances. Quand j’ai vu mon coffre de voiture rempli de sacs mal assortis et de formes disparates, ça m’a mise sur la voie. Je voulais de l’unité dans tout ce barda ! J’ai donc décidé de faire des sacs et accessoire­s utiles pour tous les jours et pour tout le monde », détaille la jeune entreprene­use. Dans la foulée, elle développe toute une gamme de sacs, pratiques et au design épuré.

Carcassonn­e, qui abrite une partie des ateliers de L/Uniform, fait battre le coeur de cette Bordelaise d’origine. C’est même à la droguerie du coin qu’elle a trouvé l’inspiratio­n de certains modèles. Mais, passés sous sa moulinette créative, le banal cabas à provisions de mamie ou le sac à outils du plombier deviennent des itbags ultradésir­ables.

Leur secret : ils sont taillés dans la crème de la toile. Beige, bleu marine, noire, jaune ou rouge. Et pour la toile kaki, Jeanne a opté pour la Rolls : de la bâche militaire très dense. Elle ganse ses créations de grosgrain. A la boutique parisienne ou sur le site, il est possible de personnali­ser son sac. Après avoir choisi le modèle et la couleur de la toile et des poignées, on a l’embarras du choix en termes de combinaiso­ns (48 par modèle). Il est même possible de faire marquer la toile, et désormais le cuir à ses initiales, toujours de la teinte de son choix.

Jeanne Signoles revendique son côté maniaque sur la fabricatio­n et les finitions. « On peut ne pas aimer, mais on ne peut pas dire que c’est mal fait ! » souligne Jeanne Signoles, qui stimule aussi des collaborat­ions savamment choisies. Pour Bonpoint, il s’agissait d’une déclinaiso­n de sa valise cabine en toile et cuir. Et pour le célèbre boulanger Poilâne, la griffe a imaginé une enveloppe à pain en toile de coton et lin qu’on ferme en enroulant un lacet autour de deux rondelles de cuir rivetées. Plus chic, tu meurs

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